Si Me El Hadji Diouf s’est autoproclamé « l’homme du 23 juin 2011 », Cheikh Bamba Dièye peut fièrement revendiquer le statut de précurseur de cette révolte populaire.
S’enchaînant aux grilles de l’assemblée nationale lors de l’examen, en commission technique, du fameux « ticket présidentiel » (il devait permettre au candidat arrivé premier avec seulement 25% des suffrages, d’être élu président de la République), Cheikh Bamba Dièye aura été le Mouhamed Bouazizi (du nom du vendeur ambulant tunisien dont l’immolation en décembre 2010 a été le déclencheur du printemps arabe) à l’origine du printemps sénégalais.
11 ans après, l’ancien député-maire de Saint-Louis est au regret de constater qu’aucune « leçon » n’a été tirée de ces évènements.