La station d’épuration de Cambérène sera fonctionnelle avant la fin de l’année 2022. C’est du moins ce qu’a affirmé le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) Ababacar Mbaye, en visite, hier, sur le chantier.
A l’issue de la visite des différents compartiments du chantier, ce dernier s’est réjoui de l’état d’avancement des travaux. «D’ici au plus tard fin 2022, on aura une station fonctionnelle», a-t-il confirmé.
Le Dg de l’Onas a, par ailleurs, constaté que les travaux du génie civil sont terminés «à plus de 90 %». De plus, les ouvriers sur le site sont dans la phase d’installation des équipements.
D’après M. Mbaye, l’extension de la station de Camberène est l’un des projets les plus importants de l’Onas, parce que, dit-il dans les colonnes du «Soleil», sa capacité va passer de 19 000 à 92 000 m3/jour.
Donc, l’augmentation du volume de production de cette station permettra de régler les problèmes d’assainissement d’une importante partie de la population dakaroise.
Cependant, les principaux quartiers bénéficiaires sont Ngor, Yoff, Ouakam, Grand-Yoff, Parcelles-Assainies, Camberène, Dalifort, Pikine, Golf-Sud et Hann Bel-Air, pour une population estimée à plus d’un million de personnes.
Financé à hauteur de 42 milliards de francs Cfa par la Banque islamique de développement (Bid) à plus de 90 % et l’Etat du Sénégal avec (9 %), ce projet est une innovation de taille, selon le directeur général de l’Onas. Dans la mesure où ces travaux prendront en compte la construction d’une centrale de cogénération de biogaz d’une capacité de 3 200 Kva pour la production d’énergie électrique.
De ce fait, la centrale va aider à réduire sensiblement les frais d’exploitation de l’Onas, avec une baisse de ses charges d’électricité estimées à environ 400 millions de francs Cfa par an.
Un autre système est également mis en place pour traiter de façon définitive les odeurs issues de ces eaux usées. «Cette odeur qui constituait une problématique dans la gestion des eaux usées est derrière nous», a-t-il assuré.
En dehors de cela, le projet d’extension de la station d’épuration d’eaux usées comprend aussi une partie émissaire construite sur un linéaire de 4,5 km et qui fait ses rejets directement en mer.