Amnesty international Sénégal s’inquiète. Dans une déclaration reprise dans les colonnes de Les Echos de ce samedi, son président, Me Amadou Diallo, signale que depuis 2010, 25 personnes ont été tuées «dans le cadre de l’expression des libertés des citoyens».
Le plus grave, selon le leader de l’organisation de défense des droits de l’homme, à une exception près, les enquêtes pour élucider ces drames n’ont jamais abouti.
«En dehors de l’affaire Pape Mamadou Diop, jusqu’à présent, personne n’est inquiété dans le cadre de ces décès, pointe Me Amadou Diop. Et cela nous inquiète à Amnesty international parce que nous allons vers des élections législatives et présidentielles, dans une situation de tension politique extrême qui fait que forcément il y aura des citoyens qui vont vouloir manifester dans un sens comme dans l’autre.»
Le président de Amnesty Sénégal demande aux «maîtres des poursuites, les procureurs de la République, de prendre leur responsabilité pour que des enquêtes impartiales et indépendantes soient menées afin de déterminer avec précision les causes et circonstances de décès lors des manifestations, mais ensuite d’ouvrir des enquêtes pour déterminer les auteurs de ces tueries».