Il risque d’y avoir ce jeudi des remous à Ziguinchor. Le maire de la ville, Ousmane Sonko, prévoit de débaptiser les rues de la capitale du Sud portant des noms de colons. Mais sa volonté se heurte au veto de l’un des représentants de l’État central.
«Dans cette dynamique que nous avons entreprise, mon conseil (municipal) et moi, nous avons rencontré des difficultés avec le préfet de Ziguinchor qui m’a notifié que je n’ai pas le droit de rebaptiser les rues de Ziguinchor parce qu’elles sont de la responsabilité de l’Etat», révèle Ousmane Sonko dans des propos tenus hier, mercredi, en marge de la cérémonie de lancement de la Semaine du citoyen, et repris dans le journal Libération de ce jeudi.
Mais si l’on en croit le leader de Pastef, l’opposition du préfet ne le fera pas reculer. Et il le lui aurait fait savoir. Il confie : «Je lui ai répondu ceci : ‘S’il plaît à Dieu, inchAllah, je n’ai pas vu une seule personne dans ce bas monde qui va nous empêcher ; ce jeudi, de rebaptiser ces rues qui portent les noms des colons’.»
Ousmane Sonko rappelle : «C’est le Conseil municipal de Ziguinchor qui avait voté cette décision pour que ces rues qui continuaient à porter des noms coloniaux et qui renvoient à des pages sombres de notre histoire de domination, d’exploitation et d’assassinats, soient rebaptisées pour redonner de la dignité à nos ancêtres qui avaient fait face aux colons.»