La Fédération des syndicats de la santé (F2S), regroupant six organisations syndicales, a tenu, ce mercredi 16 février 2022, son Assemblée générale devant les locaux de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-CTO). C’était pour annoncer le plan d’action dans la lutte qu’elle mènera dans les prochains jours, pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
D’après Cheikh Seck, porte-parole de la Fédération des syndicats de la santé (F2S), dans le but de se faire respecter par le gouvernement dont ils attendent une réponse à leurs doléances, une marche nationale est prévue, suivie d’une grève générale.
‘’Nous sommes dans des situations extrêmement dramatiques. Depuis un certain temps, nous constatons une augmentation des salaires. La masse salariale, c’est des centaines de milliards. Et comme vous le voyez, on est en train de jeter l’anathème sur les enseignants, disant qu’ils sont au nombre de 100 000. Et qu’ils consomment presque 450 milliards, et ce sont ces mêmes enseignants qui constituent 70 % des agents fonctionnaires de l’Etat. Avec la masse salariale, ces derniers ne consomment même pas 40 %. Et les 55 % restants, qui les consomment ?’’, a révélé le porte-parole.
Cheikh Seck de se désoler des conditions de travail auxquelles lui et ses collègues sont confrontés. Car, soutient-il, ce sont les personnels les plus mal payés de tous les secteurs.
‘’L’Etat avait demandé de faire l’étude sur le système de rémunération au niveau de la Fonction publique. Quand les éléments sont sortis, on les a convoqués à deux ateliers pour trouver un consensus. C’était en 2017. On avait pris une rencontre avec l’Etat et il avait tiré toutes les conclusions afin de corriger toutes les disparités’’, renseigne-t-il dans la foulée.
A l’issue de leur AG du jour, les agents de santé réclament l’équité et la justice de la part des autorités. Frustrés qu’ils sont par les indemnités octroyées dans d’autres secteurs, ces syndicalistes réclament une reconnaissance dans le système de santé.
‘’Malgré nos maigres salaires, nous sommes dans le service public pour une cause noble. Nous quittons la banlieue et nous sommes le seul secteur qui travaille en permanence. Nous sommes là jour et nuit. Pourquoi l’Etat ne nous respecte pas ? Il est temps qu’on nous respecte, car c’est le moment pour nous de se battre pour réclamer nos droits’’, a fulminé le Dr Seck.
Ainsi, la Fédération des syndicats de la santé a prévu une grève générale à partir du 25 mars prochains, si l’Etat ne répond pas à leurs doléances. Et parmi ces revendications, les personnels de santé réclament un plan de carrière.