Le groupe français Orano, spécialisé dans le combustible nucléaire, a annoncé la suspension de sa production d’uranium au Niger à compter du 31 octobre, en raison d’une situation jugée « extrêmement détériorée », selon plusieurs médias français. Orano a déclaré ne plus être en mesure de poursuivre ses activités dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dirigé depuis 15 mois par un régime militaire.
La filiale Somaïr, détenue à 64 % par Orano et à 36 % par la Société du patrimoine des mines du Niger, doit interrompre sa production de concentré d’uranium dans la région d’Arlit, au nord du Niger, en raison de graves difficultés financières. Cette décision fait suite à l’échec des tentatives pour obtenir les autorisations nécessaires à l’exportation de l’uranium.
Les discussions avec le régime militaire et les autorités n’ont pas abouti, et les frontières terrestres avec le Bénin restent fermées, empêchant toute exportation par voie terrestre. Les propositions d’alternatives, comme le transport aérien via la Namibie, n’ont également reçu aucune réponse.
Pour l’heure, les autorités nigériennes n’ont pas réagi à cette décision. En juin dernier, le Niger avait déjà retiré à Orano son permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, l’un des plus grands du monde, contenant environ 200 000 tonnes de réserves d’uranium.