Le régime militaire au pouvoir du Niger a assuré jeudi que le retrait des militaires français qui doit débuter « dans la semaine » selon Paris, se fera selon ses « conditions » et dans le respect de ses « intérêts ».
L’état-major français des armées a annoncé plus tôt dans la matinée que ses troupes déployées au Niger vont amorcer leur retrait du pays « dans la semaine ».
Dans la foulée, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, militaires au pouvoir) a confirmé cette annonce dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
« Le CNSP et le gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de nos intérêts et selon nos conditions », précise le texte.
« Les 400 soldats français basés à Ouallam (ouest) seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d’ici la fin de l’année », poursuit ce communiqué.
L’Etat-major francais avait indiqué jeudi matin, « lancer l’opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens ».
Cette décision intervient après un bras de fer de plus de deux mois avec le régime militaire issu du coup d’Etat du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des militaires français présents dans le pays sahélien, « d’ici la fin de l’année », une exigence des nouvelles autorités de Niamey.
Quelque 1.000 soldats et aviateurs français sont déployés sur la base aérienne française de Niamey et 400 à Ouallam et Ayorou (nord-ouest), aux côtés des Nigériens, dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, sanctuaire du groupe Etat islamique.