Modou Lô est blessé à l’épaule. Il a subi une opération en Turquie. Il est en train de suivre sa rééducation. Conséquence : son combat contre Ama Baldé, initialement prévu le 13 mars dernier, est reporté sine die.
Après sa défaite contre Reug Reug, Gouy Gui a révélé qu’il souffrait du genou. Il a recouvré la santé après avoir suivi des soins aux Etats-Unis. Balla Gaye 2 a souvent été victime de blessures et de maladies. Celles-ci ont freiné son ascension. Il y a quelques années, c’est Yékini qui avait révélé un genou défectueux. Cette blessure a accéléré son départ en retraite.
En plus de ces VIP, d’autres lutteurs, souvent moins connus, souffrent à l’abri des regards ou en silence. Ce qui pousse à se demander pourquoi tant de blessures dans les rangs des champions de l’arène.
Diplômé en kinésiologie et préparateur physique, Lamine Diaw pointe une mauvaise hygiène de vie, une alimentation déséquilibrée et des entraînements non adaptés. «Les lutteurs mangent mal, ne dorment pas bien et s’entraînent très mal», résume-t-il dans les colonnes de Sunu Lamb, qui a consacré ce jeudi sa manchette au sujet.
«Auparavant, se souvient Lamine Diaw, les lutteurs s’entraînaient à la plage. Mais, actuellement on est à l’ère des salles de musculation. Celles-ci pullulent un peu partout à Dakar et une bonne partie n’est pas gérée par des professionnels.»
Dans ces salles de musculation, les lutteurs rivalisent de force en abusant de la fonte. «Dans une logique de concurrence ou pour flatter leur ego, les lutteurs mettent trop de poids sur leur corps. Plus c’est lourd, plus les lutteurs se sentent galvanisés, et ils bombent le torse», regrette le gérant du complexe LT fitness.
En outre, fustige Lamine Diaw, après les entraînements, la plupart des lutteurs ne mangent pas en fonction de leurs besoins réels en calories et ne s’offrent pas de temps de récupération conséquent. Pire, souligne le spécialiste, ils consomment des anabolisants dont « les conséquences se font sentir par un dérèglement hormonal parfois irréversible ».