Moins d’un an après le coup d’État qui a précipité la chute de Ibrahim Boubacar Keita, le Mali renoue avec les remous politiques. Cette fois, c’est le nouveau gouvernement issu de la transition qui aurait mis le feu aux poudres.
En effet, ses 25 membres à peine dévoilés, les choses sont allées crescendo. Le président de la transition aurait été arrêté, de même que le premier ministre.
Selon plusieurs rapports en provenance de Bamako, le nouveau ministre de la Défense, le Général Souleymane Doucouré serait également entre les mains de membres de la garde nationale.
Le chef du gouvernement Moctar Ouane a confié à l’AFP avoir été emmené chez le président Bah N’daw sous la contrainte par des soldats. La défenestration de deux colonels issus du Comité national pour le Salut du peuple (CNSP) ne serait pas bien accueillie par leurs frères d’arme de la garde nationale.
Dans le premier gouvernement de Ouane qui a démissionné le 14 mai dernier, les colonels Sadio Camara et Modibo Koné s’occupaient des portefeuilles de la Défense et de la Sécurité.
Cette nouvelle situation met le Mali dans une situation inconfortable à quelques mois des premières échéances électorales.
En octobre, il est prévu les consultations nationales pour l’adoption ou non d’une nouvelle Constitution alors que la présidentielle couplée aux législatives devaient se tenir entre mars et avril 2022.