Dans un post, publié sur sa page Facebook, le leader du parti pour l’Action Citoyenne (PAC), Bruno d’Erneville se demande qui a bien pu conseiller le Président Macky Sall d’accepter de jouer les bons offices au Mali au profit…de qui d’ailleurs de la CEDEAO ou de la Côte d’Ivoire ? D’après lui, le Sénégal et Macky Sall, en tant que président de l’UA, n’ont vraiment rien à gagner dans cette médiation.
Selon Bruno d’Erneville, cette histoire des 49 (devenus 46) militaires Ivoiriens capturés et jugés pour activités subversives de mercenaires n’est pas prête d’atteindre son épilogue.
« Nous aurions pu évoquer plusieurs raisons pour ne pas y mettre notre doigt. Pourquoi ? La Côte d’ivoire prétend avoir envoyé des soldats pour la MINUSMA mais la manière de faire ressemble à s’y méprendre à une embardée hors piste « légale s’entend »« , déclare-t-il. « Comment expliquer les faux documents, la venue sans les armes puisque celles ci sont arrivées par un autre vol ? Comment expliquer qu’alors la MINUSMA n’ait pas défendu « son contingent » ?« , s’interroge-t-il.
« Non, véritablement là n’était pas notre affaire et même pas celle du président de l’UA qui aurait pu se protéger derrière la sensibilité de la question pour un pays limitrophe au Sénégal et s’agissant de mouvements militaires armés non autorisés entre deux pays limitrophes…Nous ne pouvons défendre des accusés à leur place surtout quand cela cautionne des manœuvres sournoises entre voisins« , explique-t-il.
Selon lui, il aurait conseillé au président Macky Sall « de rendre ce tablier mal odorant à EMBALO ou même à OUATTARA, car eux seuls peuvent défendre un tel dossier qui, au demeurant, implique désormais les tribunaux Maliens qui ont inculpé ces soldats ».
« Dans le cas contraire il prendrait le risque de faire porter le chapeau au Sénégal comme un pays qui défend l’indéfendable : rendre légitime l’entrée illégale de soldats dans un pays tiers avec des attributs masqués voire falsifiés ! Pire, notre président, au nom de l’Afrique, cautionnerait une véritable agression militaire entre pays voisins, ce qui ne serait guère mieux« , estime-t-il.
Pour lui, le chef de l’Etat risque aussi un échec cuisant car il semble que par ailleurs une procédure soit en cours auprès de l’ONU opposant le Mali et la France sur initiative du Mali. En effet, cette dernière accuse la France d’encourager les bandes armées au Mali.
Pour Bruno d’Erneville, « nous avons assez de choses à régler en interne pour ajouter des risques de se mettre à dos les Africains. Nous devons laisser les choses se tasser pour comprendre les faits complètement avant de jouer l’apaisement« .
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