Suite aux propos du président Macky Sall, qui disait que « face à la montée du péril terroriste, il nous faut plus de flexibilité budgétaire pour permettre à nos pays de se donner les moyens d’assurer un minimum de défense nationale ».
Le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, interpelle le président Sall et lui assure qu’il faut aussi « plus de transparence et une évaluation conséquente des dépenses injectées dans le secteur de la défense et de la sécurité ».
« Monsieur le Président de la République, le plaidoyer pour l’Afrique, s’il n’est pas basé sur la transparence, risque de fragiliser votre mandat à l’Union africaine. Les dépenses militaires des États doivent être encadrées par la transparence et la redevabilité. L’audit des marchés de la défense au Niger en est un parfait exemple. Il ne s’agit pas seulement d’un problème « de déficit autour de 3 % », mais plutôt un problème de transparence et de redevabilité sur les montants injectés dans le secteur de la défense et de la sécurité », soutient M. Seck.
Le patron du Forum civil rappelle que le Mali, aussi, a souffert des affres de l’opacité et du détournement des deniers consacrés à la défense et à la sécurité.
En ce sens, il dit attendre du président de la République du Sénégal, lors de son mandat à l’Union africaine, beaucoup plus d’audace dans ses actions au sein de l’UA.
« Ainsi, nous vous encourageons à mener une lutte contre la surfacturation, le clientélisme, la corruption et les détournements sur les budgets des armées africaines. Nous vous proposons aussi d’aider à vulgariser l’indice de gouvernance des dépenses de sécurité et de lutter contre l’opacité des contrats de défense. Nous vous proposons enfin de lutter contre l’opacité des conventions de financement », invite Birahime Seck.