L’UE effectue sa première livraison de vaccins contre la variole du singe: l’Espagne première, la Belgique ensuite
La livraison des premiers vaccins contre la variole du singe a débuté ce mardi en Espagne, avant le Portugal, l’Allemagne et la Belgique, a indiqué mardi la Commission européenne, y voyant un nouveau succès de l’Union européenne de la Santé.
Quelque 5.300 doses sont arrivées en Espagne. L’HERA, le bras armé de la Commission européenne pour la réaction en cas d’urgence sanitaire, créée dans le cadre de la crise du Covid, avait conclu il y a deux semaines un contrat avec la biotech danoise Bavarian Nordic afin d’acheter 109.090 doses du vaccin de troisième génération contre la variole produit par cette société, pour faire face à la variole du singe.
Les pays les plus affectés sont livrés en premier. “C’est la première fois que, via HERA, nous achetons directement et donnons des vaccins aux États membres”, a souligné la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides.
“Depuis aujourd’hui, les premières livraisons de vaccins en réponse à l’épidémie sont en train d’arriver dans les pays les plus touchés”, a-t-elle ajouté.
Les prochaines livraisons iront au Portugal, Allemagne et Belgique, selon la même source.
77 cas confirmés en Belgique
Du 1er au 22 juin, 3.413 cas confirmés et un décès ont été signalés à l’OMS dans 50 pays, dont 2.933, soit 86%, en Europe. En Belgique, le dernier bulletin hebdomadaire de Sciensano faisait état, au 21 juin, de 77 cas confirmés et d’un cas probable.
La variole du singe est une zoonose virale (un virus transmis à l’homme par les animaux) dont les symptômes sont très similaires, mais moins graves, à ceux observés par le passé chez les patients atteints de variole. Elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. Le plus souvent bénigne, elle guérit généralement spontanément après deux à trois semaines. La maladie est endémique en Afrique occidentale et centrale et se propage pour la première fois en Europe.
L’organisation a estimé samedi que la flambée mondiale de variole du singe était une menace sanitaire dont l’évolution était très inquiétante, sans atteindre pour le moment le stade d’une urgence sanitaire mondiale.