Le phénomène est plus que préoccupant. En effet, ils sont nombreux, ces hommes qui souffrent, en silence, à cause de leur impuissance sexuelle. Pis, ils doivent faire face au regard moqueur et narquois de proches qui leur leur célibat interminable.
En plus, indique le quotidien L’Observateur qui soulève ce débat social extrêmement sensible, ces victimes de la dysfonction érectile sont obligés de jouer à cache-cache avec des copines qui, souvent, leur servent d’alibi afin de sauver la face.
C’est le cas d’Ibrahima Samb, un nom d’emprunt, dont cette affection « pourrit la vie » depuis qu’il a 27 ans. La trentaine sonnée, il est rongé par ce mal depuis bientôt 3 ans. Mais, au regard de sa situation, il ne peut pas s’engager dans une relation devant durer toute la vie.
Atteint de diabète, il suit un traitement, mais n’en reste pas moins, au regret, de ne constater aucun changement allant dans le sens de lui faire retrouver sa virilité en panne. Conséquence, malgré la pression de sa famille, il repousse toujours son projet de mariage.
À en croire le journal, une étude réalisée en 2007 par le Service d’urologie et d’andrologie de l’hôpital Aristide Le Dantec montre que la prévalence globale de dysfonction érectile était de 27%.
La prévalence par tranche d’âge a révélé une augmentation progressive du taux de dysfonction érectile avec l’âge, passant de 11% entre 20 et 30 ans, à 76% entre 70 et 80 ans.
Interpellé sur le sujet, Khalifa Ababacar Diagne, psychologue de son état, martèle, d’emblée, que « la virilité est l’un des symboles les plus essentiels qui fait de l’homme un homme ».
Et d’enchaîner : « Dans cette logique, si on sait le lien, à un degré relativement élevé, entre suicide et dépression, on peut donc en déduire que l’impuissance peut bien conduire à une situation extrême comme le suicide ».