Alors qu’au Sénégal des centaines de personnes ont été placées en détention depuis 2021 en lien avec l’agitation politique, plusieurs centaines d’opposants ont été libérés ces derniers jours. Un nombre de libérations provisoires qui s’élève à 344, tandis que plus de 200 autres dossiers sont encore à l’étude, selon le ministère de la Justice.
Aïssata Tall Sall, la ministre sénégalaise de la Justice, a déclaré le 20 février à la presse que ces récentes libérations provisoires avaient été décidées par la justice « au cas par cas, en fonction des éléments objectifs » des dossiers, et non pas « à la tête du client », en fonction de critères politiques, et qu’il en serait de même pour les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.
Face la presse ce jeudi 22 février 2024, Macky Sall promet de libérer les candidats actuellement en détention notamment les leaders politiques incarcérés. « J’ai toujours dit que j’appelle à un dialogue inclusif. Et je suis convaincu que si nous voulons que notre pays poursuive sa marche harmonieuse, il faut se réconcilier quels que soient les délits et les crimes qui ont poussé les uns et les autres devant la justice. Dans cette perspective, il ne faut écarter aucune personne et dès lors qu’on peut arriver à des dépassements de faits, toute personne pourrait bénéficier de cette clémence », a déclaré Macky Sall
Il a laissé entendre que le leader de l’ex-Pastef pourrait bénéficier d’une liberté provisoire. « Je n’ai aucune objection, je regarde le pays, je ne regarde pas une personne. Mon objectif est d’être un chef de l’Etat (…) une liberté provisoire pour Ousmane Sonko et Diomaye ? Oui c’est possible, ça va dépendre de leurs avocats, de la justice… », a ajouté le chef de l’Etat.
« Il (Diomaye Faye) pourrait bénéficier d’une « liberté provisoire » pour prendre part au dialogue qu’il va convoquer incessamment et qui devra déterminer la date du scrutin présidentiel. « Dans le cadre du dialogue que j’ai souhaité, j’ai instruit à mon gouvernement, la nécessité de prendre des dispositions pour faciliter la libération d’un certain nombre de détenus et aller même au-delà. Parce que le pays a besoin de pardon et de poursuivre sa marche vers l’émergence. Ainsi, il faut que nous créions les conditions de la paix et de la stabilité » , a déclaré le Chef de l’État. publié par nos confrères « pulsesn »