D’après une récente étude de l’University College London, l’Everest, le plus haut sommet du monde, continue de s’élever chaque année en raison de l’érosion causée par un réseau fluvial peu connu.
Avec une altitude actuelle de 8 849 mètres, l’Everest pourrait gagner environ 2 millimètres par an. Ce phénomène s’explique par l’érosion du bassin de la rivière Arun, situé à 75 km, qui réduit la masse terrestre environnante, entraînant ainsi le soulèvement de la montagne.
Adam Smith, co-auteur de l’étude, illustre ce processus en le comparant à la façon dont un bateau se soulève sur l’eau après avoir allégé sa cargaison.
Cette érosion a également un impact sur d’autres sommets de l’Himalaya, comme le Lhotse et le Makalu, respectivement quatrième et cinquième plus hauts sommets du monde. Les détails de cette recherche sont publiés dans la revue Nature Geoscience.
Matthew Fox, co-auteur de l’étude, précise que ce « rebond isostatique » permet aux montagnes de s’élever à un rythme supérieur à celui de l’érosion. Ce phénomène est désormais mesurable grâce aux technologies GPS.