Le choix du Danemark de fermer ses ambassades au Mali et au Burkina Faso marque un tournant significatif dans les relations entre l’Europe et cette région turbulente du Sahel. Cette décision intervient dans un contexte où la situation sécuritaire et politique continue de se dégrader.
Les récents coups d’État militaires au Mali et au Burkina Faso ont profondément ébranlé l’ordre constitutionnel, suscitant de vives préoccupations au niveau international. Les nouvelles autorités de ces pays, souvent peu disposées à engager des dialogues ou à entreprendre des réformes démocratiques, ont rendu les relations diplomatiques avec les pays occidentaux particulièrement complexes.
La dégradation de la sécurité, exacerbée par la montée des groupes armés terroristes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, a largement influencé la décision du Danemark. Les forces armées du Mali et du Burkina Faso, confrontées à des défis importants, sont critiquées pour leur incapacité à protéger les citoyens et les expatriés. En fermant ses ambassades, le Danemark adresse un message clair à la communauté internationale et aux autorités maliennes et burkinabè, signifiant son désaccord avec les politiques de ces régimes et leur défaillance à assurer la stabilité et le progrès.
Cette décision pourrait exacerber l’isolement diplomatique du Mali et du Burkina Faso, limitant ainsi leurs opportunités de coopération avec les pays occidentaux. Elle pourrait également encourager d’autres nations européennes à emboîter le pas au Danemark, ce qui affaiblirait encore plus les États de la région. Pour les populations maliennes et burkinabè, la fermeture des ambassades entraînera une réduction de l’aide humanitaire et au développement, ainsi que des difficultés accrues pour obtenir des visas et voyager à l’étranger. Les diasporas maliennes et burkinabè en Europe ressentiront également les effets de cette décision.
Les groupes armés terroristes pourraient exploiter cette situation en capitalisant sur le sentiment d’injustice et de frustration croissant parmi les populations locales. Ils pourraient également chercher à renforcer leur contrôle sur les territoires qu’ils dominent, en profitant des vulnérabilités des États concernés. De plus, la fermeture des ambassades danoises soulève des interrogations importantes sur le rôle de la communauté internationale dans la gestion des crises en Afrique. »révélés par nos confrères senenews »