S. Badiane, un homme d’affaires de 70 ans, a comparu lundi 24 avril devant le tribunal correctionnel de Dakar. invoquant son incapacitĂ© de travail de 10 jours sa belle l’accuse d’attentat Ă la pudeur et violences et fait de violence sur autrui. Il a donc Ă©tĂ© condamnĂ© Ă 3 mois de prison avec sursis.
Pa Badiane comme le surnomme t’on, mariĂ© et pĂšre de neuf enfants, a niĂ© les allĂ©gations portĂ©es contre lui. L’accusĂ© en tĂȘte revient Ă la procĂ©dure du jour. Il a dit : « Je lui ai demandĂ© de laver les vĂȘtements dans la cour mais elle a refusĂ©. C’est alors que la bagarre a Ă©clatĂ©. Il a ajoutĂ© qu’il ne lui avait jamais fait de proposition indĂ©cente, mais a insistĂ© sur le fait qu’il s’Ă©tait disputĂ© avec elle Ă trois reprises.
Quant Ă la sĆur de sa femme, F. Dia souligne qu’ils ne se parlaient pas parce qu’il lui faisait des suggestions inappropriĂ©es. « Il m’a trouvĂ© en train de faire la lessive ce jour-lĂ et m’a dit de bouger. J’ai fait la sourde oreille et il s’est prĂ©cipitĂ© et a jetĂ© les vĂȘtements. je l’ai frappĂ© avec une assiette.», a-t-elle dĂ©clarĂ©.
Comme le dit F. Dia un jour le prĂ©venu de 70 ans s’est dĂ©shabillĂ© sous ses yeux. Elle a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il lui avait fait des suggestions inappropriĂ©es lorsqu’elle partait aux toilettes. « Le pire, c’est que deux de ses femmes vivent dans la maison et parfois il porte des culotte pour me provoquĂ© . J’ai dĂ» porter plainte contre lui avec des menaces de mort Ă cause de son comportement », a-t-elle dĂ©clarĂ©.
Lors de sa dĂ©position, l’avocat de la partie civile Maitre Aboubacry Barro a indiquĂ© que sa cliente avait subi des violences de la part de l’accusĂ© qui voulait la violer. Selon Maitre barro, la stĂ©rilitĂ© de la dame n’est pas une raison pour coucher avec elle. Mon client n’a jamais changĂ© sa dĂ©claration. Il essaie de la violer. C’est pourquoi nous avons dĂ©posĂ© une exception d’incompĂ©tence. S’il n’y avait personne Ă la maison, il la violerait alors. qu’elle toujours mariĂ©e . La femme n’Ă©tait pas intĂ©ressĂ©e Ă l’accuser Ă tort de viol. Cette histoire de viol est bien documentĂ©e et vraie en termes d’agression et de violence. Elle a toujours peur. L’accusĂ© mĂ©rite une punition trĂšs exemplaire et sĂ©vĂšre », la robe noire a demandĂ© une indemnisation de 5 millions de francs CFA.
L’avocat de la dĂ©fense Maitre Mbodj a acceptĂ© l’opinion dissidente du procureur, arguant que le harcĂšlement sexuel et le viol Ă©taient des crimes inventĂ©s. « Mon client a revendiquĂ© la maison comme la maison de son frĂšre par pure modestie. » Mon client a prĂ©tendu que la maison appartenait Ă son frĂšre par pure pudeur. Le harcĂšlement est une pure invention », a-t-il insistĂ©, avant de demander la libĂ©ration immĂ©diate de son client .
Au final, le tribunal a dĂ©clarĂ© S.Badiane 70 ans coupable aprĂšs examen judiciaire et l’a condamnĂ© Ă 3 mois de probation et 500 000 francs de dommages et intĂ©rĂȘts.