L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime (MPEM) ont célébré, hier lundi à Somone, la Journée nationale de l’huître (JNH).
« Nous célébrons cette journée pour marquer l’importance économique, sociale et même environnementale de l’huitre. Ce programme regroupe 12 pays Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Pour le Sénégal, le projet travaille exclusivement sur la filière huître. En effet, une compétition a été lancée pour sélectionner des projets. Quatre-vingts ont été proposés par des pays et 12 ont été sélectionnés parmi lesquels le Sénégal. Le Sénégal avait été sélectionné pour la proposition de l’huître. D’où toute l’importance de cette filière au niveau national », explique Makhfouss Sarr, chargé de programme à FAO/Sénégal.
L’huître est une source vitale d’aliments sains pour un grand nombre de Sénégalais. Le secteur génère d’importants revenus pour les exploitants sénégalais, notamment les femmes qui représentent environ 90 % de la main-d’œuvre dans la chaîne de valeur qui fournit jusqu’à 6 000 emplois.
Cette journée qui promeut l’histoire et la culture de la filière artisanale et semi-industrielle de la filière ostréicole, est pilotée dans un programme appelé FISH4ACP.
Mis en œuvre par la FAO et financé par l’Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) FISH4ACP au Sénégal, FISH4ACP travaille spécifiquement sur la chaîne de valeur huître.
Ce programme va aider à accroître les revenus des acteurs, en améliorant la qualité des produits et en développant l’ostréiculture.
« L’huître a plusieurs vertus et qualités. Tout ce qui est dans l’huitre peut être consommé. Il contribue à l’autosuffisance alimentaire, à la nutrition, grâce au farniente qu’il contient. C’est un produit de la mer qui contient de l’iode. C’est excellent pour la croissance, pour les femmes », explique Babacar Bandel Diop, Directeur des Industries de transformation de la pêche, par ailleurs représentant du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.
Au cours de cette journée, les acteurs de la filière ont partagé leurs connaissances et leurs expériences en vue de construire une vision commune pour le développement durable de l’huitre.
Il s’agit aussi de relancer cette initiative qui revêt un potentiel important pour la structuration et la visibilité de la filière.
Ainsi, la FAO et le ministère de la Pêche ambitionnent de faire évoluer cet événement dans les années à venir, en véritable outil de promotion et de communication des produits ostréicoles du Sénégal.
Monsieur Diop indique que « ce produit a de l’importance et beaucoup de femmes y tirent leurs revenus. Elles l’appellent d’ailleurs leur diamant. Cela représente beaucoup de choses pour elles. Cette activité reste encore mal exploitée, mal connue. Jusqu’à présent, c’est une exploitation artisanale qui n’ouvre que certains marchés. Alors qu’il y a des marchés plus porteurs ».