L’Unicef a qualifié Gaza d’« enfer sur terre » pour un million d’enfants, dans une alerte lancée vendredi. Cette organisation internationale met en lumière les souffrances inimaginables que subissent les enfants pris au piège du conflit.
Selon James Elder, porte-parole de l’Unicef, plus de 14 100 enfants ont perdu la vie depuis l’escalade des violences après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. En moyenne, entre 35 et 40 enfants meurent chaque jour, et de nombreux corps restent ensevelis sous les débris dans une Gaza dévastée par les bombardements.
Les conditions sur place sont décrites comme désespérantes. Aucune zone n’offre de véritable sécurité pour les enfants, pas même les écoles, hôpitaux ou camps de réfugiés. Elder dépeint une situation d’insécurité permanente, marquée par la peur et la privation.
Déjà en octobre, l’Unicef avait averti que Gaza ressemblait à un « cimetière pour des milliers d’enfants ». La situation a empiré, avec des aspects encore plus sombres, rendant Gaza l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les enfants, selon les propos d’Elder.
Alors que le conflit continue de ravager Gaza, l’Unicef tire la sonnette d’alarme, exhortant à une intervention immédiate pour protéger les enfants et garantir un accès humanitaire aux ressources essentielles. L’organisation souligne l’urgence de répondre aux blessures, aux traumatismes et aux graves pénuries dont souffre la population civile.
Depuis l’attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023, Israël mène des opérations militaires dans la bande de Gaza, malgré un appel du Conseil de sécurité de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat.
Les autorités palestiniennes font état de plus de 42 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et plus de 99 000 blessés. Les violences ont entraîné le déplacement massif de la population, aggravant la crise humanitaire, marquée par une pénurie critique de nourriture, d’eau et de médicaments.
Parallèlement, Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions à Gaza. Depuis le 23 septembre, des frappes aériennes israéliennes au Liban contre des positions supposées du Hezbollah ont provoqué le déplacement de 1,34 million de personnes, et une invasion terrestre a été signalée dans ce pays début octobre.