Ndiap Nd. a comparu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits d’escroquerie foncière envers Fatou D. Il connaîtra son sort le 02 octobre prochain.
Les faits remontent à l’année 2008. En effet, Ndiap Nd. a été contacté par l’épouse de son oncle Fatou S. Elle lui a proposé de vendre un de ses terrains sis à Keur Massar, à son homonyme Fatou D. qui réside aux USA. Après mûre réflexion, Ndiap accepte avant de fixer le prix de la vente de la parcelle à 4 millions de francs Cfa. Ensuite, la dame Fatou D. a remis ladite somme à Fatou S., mais, depuis la transaction, Ndiap peine à muter le terrain au nom de la nouvelle propriétaire. Après plusieurs années de négociations, Ndiap a pu récupérer les documents qu’il avait remis à Fatou D. en promettant de faire la mutation à ses frais. Ce qu’il n’a jamais fait. C’est ainsi que la plaignante a activé la machine judiciaire contre son cousin pour escroquerie. Ce dernier a été arrêté et placé sous mandat de dépôt. Attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, il a nié les faits. Il allègue qu’il a été berné par son oncle et son épouse Fatou S. D’ailleurs, il déclare n’avoir jamais reçu la somme de 4 millions de francs Cfa. « C’est mon oncle qui se chargeait de toutes mes affaires. D’ailleurs, il n’est pas étonnant qu’il détienne les documents personnels. Du reste c’est grâce à lui que j’avais acquis quatre terrains avant d’en revendre deux, par son biais. Le terrain qu’il a prétendu acheter pour Fatou D, c’est lui qui s’en occupait », a déclaré le mis en cause. À son tour, Ndiamé S., venu représenter la partie civile a balayé d’un revers de main les allégations du prévenu.
« Ndiap Nd. a bel et bien reçu les 4 millions de nos francs que sa tante Fatou S. lui a remis en mains propres, ce qu’elle a confirmé lors de son interrogatoire », a-t-il précisé. D’ailleurs, la partie civile a brandi un acte de vente signé par le prévenu ainsi que les témoins Fatou S. et Fatou D., mais il conteste le document alléguant qu’il n’était pas présent lors de la transaction.
Les avocats de la partie civile demandent que le prévenu soit maintenu dans les liens de la détention. À cet effet, ils réclament la somme de 50 millions de francs Cfa pour réparation du préjudice subi. Le parquet a requis une application de la loi.
Prenant la parole, les avocats de la défense ont demandé que leur client soit renvoyé des fins de la poursuite sans peine, ni dépens. Ils estiment que le prévenu était dans le souci de bien faire, car la partie civile a été en réalité grugée par Fatou S. et sa mère Aïssatou alias Ndella Diouf. À l’issue de leur plaidoirie, ils ont introduit une demande de mise en liberté provisoire qui a été finalement rejetée par le tribunal.
Finalement, l’affaire a été mise en délibéré. Le verdict sera rendu le 2 octobre prochain.