escapades adultérines : la femme d’émigré, la grossesse indésirable et les insupportables chantages de…

Originaire de Matam, B. Diop fait partie de ces femmes qui, pour rien au monde, ne commettraient un infanticide.

Consciente qu’elle avait commis un grand péché en fricotant avec un jeune homme, alors qu’elle était encore dans les liens du mariage, elle n’a pas voulu en commettre un autre.

Mariée très tôt à un homme établi au Congo Brazzaville, rapporte le quotidien «Bés Bi Le Jour», la jeune dame vivait très mal la solitude dans laquelle elle était confinée.

C’est ainsi qu’elle a fait, un jour, la connaissance d’un jeune homme qui est devenu son amant. Et, de leurs fréquentes escapades, il en est suivi une grossesse.

En apprenant cette nouvelle, c’est comme si la terre se dérobait à ses pieds.

Mais, puisqu’elle vivait dans la maison de sa belle-famille, elle avait fait comme si de rien n’était, afin de ne pas éveiller des soupçons. Il en sera ainsi jusqu’à son accouchement qui a eu lieu à l’insu de tout le monde.

Seulement, juste après avoir mis au monde un garçon, elle avait quitté son village, pour aller dans un autre voisin où habitait une amie de sa mère.

Sur place, elle lui avait confié ses problèmes et ses craintes, en précisant à cette dernière que personne n’était au courant de sa grossesse, encore moins de son accouchement.

Elle avait ainsi demandé à la dame en question de lui garder son enfant, le temps qu’elle trouve un parent adoptif.

Tout de suite, cette dernière accepte la proposition, non sans lui préciser qu’elle devra lui envoyer souvent de l’argent pour l’alimentation du bébé.

Ce que la femme adultérine accepta volontiers. En effet, elle prenait une partie de l’argent que lui envoyait son époux pour rationner la dame.

Seulement, la situation a commencé à se compliquer pour elle, puisque cette dernière ne restait plus une semaine sans lui réclamer de l’argent.

Des demandes répétitives qui ont fini par agacer la jeune dame. N’en pouvant plus, elle s’en était ouverte à l’amie de sa mère qui, en réalité, avait fait d’elle sa vache laitière.

Pire, lorsqu’elle a informé cette dernière qu’elle n’était plus en mesure de la satisfaire financièrement, la nourrice de son bébé est sortie de ses gonds, la menaçant de dévoiler son secret, en informant sa belle-famille et son mari.

Une catastrophe pour la jeune dame, qui malgré tout, voulait sauver son ménage et surtout son honneur dans sa belle-famille qui ne se doutait de rien.

C’est dans ces circonstances qu’elle a récupéré son enfant, pour faire cap sur Dakar. Elle avait déjà organisé, dans sa tête, un plan pour se débarrasser de son enfant, sans commettre un crime.

Mais, pour cela, il lui fallait coûte que coûte trouver une famille pour adopter son bébé.

On ne saura jamais comment elle s’est arrangée pour se retrouver au rond-point Liberté 6.

Devant les limiers du commissariat de la Médina, la dame, qui s’est portée volontaire pour adopter l’enfant, a expliqué qu’un jour elle était chez elle, lorsqu’elle a aperçu un attroupement au niveau du rond-point.

Venue aux nouvelles, elle dit avoir trouvé la jeune maman tenant dans son bras un bébé, et demandant à l’assistance de bien vouloir adopter son enfant, car elle n’en voulait pas.

S’étant rapprochée de B. Diop, la dame dit avoir tout de suite eu pitié d’elle, lorsqu’elle lui a raconté ses problèmes familiaux.

C’est ainsi qu’elle lui avait proposé de garder l’enfant jusqu’à ses 18 ans. Ce que la femme adultérine a refusé au motif que, dans son village, les enfants issus de relations adultérines sont bannis par leur culture.

Avec l’aval de son mari, la dame qui était dans les dispositions d’adopter l’enfant est allée d’abord à la police de Dieuppeul avant d’être orientée vers le commissariat de la Médina, pour les démarches en vue de l’adoption.