Le projet Mobilisation et engagement de la société sénégalaise pour la protection de l’enfant, est étalé sur une durée de trois ans (mars 2019-février 2022) et est financé par l’Union européenne. La mise en œuvre est assurée par le Samu social, en collaboration avec Plan International Sénégal et l’institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO).
Le projet vise la contribution au changement social et à la promotion d’un système intégré, mais surtout la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPE). Le bilan a été tiré ce jeudi à Dakar. L’objectif spécifique de cette campagne de sensibilisation était de prévenir les violences, abus, exploitation et négligences à l’égard des enfants, à travers le changement de comportements dans les communautés.
Il s’agit d’un projet multi acteurs qui implique les acteurs communautaires, la société civile et les collectivités. Une manière de renforcer leurs capacités avec une approche axée sur le changement de la communication pour un changement social, selon la coordonnatrice dudit projet.
«Les enfants ont été initiés à l’utilisation des médias et une collaboration avec les acteurs», a renseigné Ndèye Oumy Diop. L’idée étant d’arriver à «une merveilleuse gouvernance des droits des enfants et une collaboration avec les acteurs qui œuvrent pour la protection de l’enfant», d’après le directeur par intérim de Plan International.
«La stratégie nationale de protection de l’enfant est le document de référence de l’Etat, qui vise la prise en charge, le changement de comportement et de sensibilisation. Dans le cadre de ce projet, il s’agit de mener une campagne de sensibilisation de la population, les médias et les acteurs communautaires. Mais aussi de prévenir les violences, les négligences et élaborer un document de plaidoyer pour des ressources suffisantes pour la mise œuvre de la SNPE pour une amélioration des conditions de l’enfant», selon Aida Mbène Bèye Mbodj qui a présidé la rencontre au nom du préfet de Dakar.
Par ailleurs, Jules Fotso, Chargé de Programme à l’institut Panos, estime qu’il est important de partager le bilan général de mise en œuvre du projet avec les acteurs de la protection de l’enfant, ainsi que les productions documentaires phares du projet. Mais surtout faire focus sur le système de mesure sur les connaissances, pratiques, comportements et croyances des populations, et sur le plaidoyer pour le financement optimal de la Stratégie nationale de protection de l’enfant, mais surtout formuler des recommandations à destination des acteurs en charge de la gouvernance du secteur de la protection de l’enfant.
«La part allouée à la protection de l’enfance ne dépasse pas 0,1 % du budget national», conclut-il.