Le leader du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ) est contre la tenue des élections législatives prévues le 31 juillet prochain. Selon lui, le report est le seul moyen d’apaiser les esprits. Il soutient aussi qu’on pourrait en profiter pour refonder le Code électoral, après la rupture de confiance entre acteurs politiques.
À l’en croire, il est impossible d’organiser des élections libres et démocratiques au Sénégal.
«Il y a rupture de confiance et l’intervention de la Direction générale des Élections (DGE) comme du Conseil constitutionnel a torpillé le Code électoral et nous a installés dans une instabilité permanente. Alors, dans ces conditions, nous avons rompu avec l’esprit consensuel de 1992», a-t-il déclaré sur «Rfm matin», ce mardi 21 juin.
Avant de poursuivre, pour le déplorer : «Les élections, dans un pays, n’ont de sens que si elles permettent à la population, aux citoyens de pouvoir avoir la liberté de choisir. Et non pas parce que la DGE a déjà choisi une fois et que le Conseil constitutionnel a déjà choisi pour une seconde fois, en éliminant les adversaires. Ce n’est pas l’esprit de la démocratie. Ce n’est même pas conforme avec ce que nous sommes avec notre histoire démocratique.»
De l’avis de l’ex-maire de Saint-Louis, «aujourd’hui, ce que nous devrions faire, si l’on veut être vraiment dans le sens de la stabilité et de la construction d’une démocratie réelle, il faudrait que tous ceux qui ont la capacité d’interférer positivement, que ce soit du côté de l’opposition que du pouvoir, puissent voir dans quelle mesure nous allons « retoilletter » notre Code électoral pour éviter des moitiés de listes ou des quarts de listes, car ce n’est pas sérieux».
En sus, ajoute-t-il, «que l’on puisse trouver encore les moyens et les ressources pour laisser tous les acteurs qui avaient fait le nécessaire pour la caution et le parrainage d’entrer dans le dispositif et compétir dans les règles de l’art».