Economie sénégalaise, la mauvaise nouvelle annoncée : « On n’a pas encore… »

Lors de son apparition ce dimanche 14 avril 2024 sur l’émission JDD diffusée sur IRadio, Mouhamadou Madana Kane, banquier et leader du Mouvement DUNDU, a exprimé ses préoccupations concernant la situation de l’économie sénégalaise délicate héritée par le gouvernement actuel du précédent régime dirigé par Macky Sall.

Au cœur de son intervention, Kane a réagi aux déclarations récentes du ministre des Finances sortant lors de la passation de service, reconnaissant les défis majeurs auxquels sont confrontées les finances publiques du pays. Selon lui, ces difficultés auront inévitablement des répercussions sur la mise en œuvre des projets annoncés par le nouveau gouvernement. Il a souligné l’accord tant du ministre entrant que sortant sur la complexité de la situation financière, citant les propos du nouveau ministre des Finances qui a averti de « lendemains difficiles » lors de la célébration de la Korité.

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Madana Kane a insisté sur la nécessité de réduire les dépenses et d’augmenter les recettes pour faire face à cette crise financière. Cependant, il a également noté les défis politiques auxquels est confronté le nouveau régime, qui a été élu sur la base de promesses telles que la création d’emplois et la réduction du coût de la vie. Il a critiqué les approches traditionnelles de contrôle des prix et a plaidé en faveur d’une intervention plus innovante de l’État dans l’économie, mettant en lumière les limites des subventions dans un contexte où le pays est sous programme du Fonds monétaire international (FMI).

Quant aux mesures prévues pour réduire les coûts de la vie, telles que la réorganisation des subventions et des fonds existants, ainsi que l’utilisation future des ressources pétrolières et gazières, Madana Kane a exprimé des doutes quant à leur efficacité et à leur mise en œuvre dans un avenir proche. Ainsi, selon lui, « on n’a pas le temps de construire de la croissance qui va générer justement des augmentations de salaires et autres et d’avoir un effet sur le pouvoir d’achat des populations dans un délai aussi court ».

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Il estime donc que le Sénégal « va aller vers les subventions. Et là, si on va vers les subventions, comment on va faire avec la réduction des marges de manœuvre budgétaire ? J’ai vu dans le programme que ce qui est prévu pour réduire les coûts de la vie, c’est de réorganiser le système de subventions et des fonds qui existent… Et par ailleurs, de prendre en compte, de réorganiser aussi l’utilisation des ressources issues du pétrole et du gaz qu’on n’a pas encore. Donc, ce qui fait qu’à mon avis, on va vers des périodes très difficiles. C’est une mesure qui va être très difficile à mettre en œuvre ».

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Source: sene.news