Un minibus avec 20 passagers a été ravagé par les flammes, entraînant la mort de 7 personnes et blessant grièvement 5 autres. Les corps des victimes, devenus méconnaissables, ont été inhumés. Cette tragédie s’est produite à Pouss, un village de l’arrondissement de Maga, dans le département du Mayo-Danay, région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Ce nouvel accident sur les routes du pays suscite de vives interrogations.
Le Cameroun n’a pas de loi claire encadrant les transports terrestres, ce qui laisse un vide juridique important. Ce cadre légal, pourtant nécessaire, devrait établir les principes et les règles régissant le transport de personnes et de marchandises à travers le pays. L’anarchie parmi les transporteurs et les auxiliaires, ainsi que le laxisme général, ont considérablement dégradé l’image du secteur routier. Le chaos dans les gares, la prolifération désorganisée et informelle des métiers liés au transport, et l’absence de contrôle sur les compagnies de transport contribuent directement à une hausse des accidents et des préjudices subis par les usagers.
Malgré les efforts des autorités compétentes, les ressources nécessaires pour assurer une application efficace de ces mesures restent insuffisantes. Les résultats sont limités lorsque les décrets relatifs au transport, bien que publiés, ne sont pas suivis d’effet et restent inaccessibles au public. On constate fréquemment que les autorités camerounaises interviennent pour soutenir les victimes après des catastrophes, mais cette assistance demeure souvent insuffisante, notamment en ce qui concerne la prise en charge des traumatismes psychologiques liés aux accidents.
Dans ce cas particulier, les 7 victimes de Pouss ont été inhumées sans qu’aucune enquête préalable ne soit effectuée, avec la mention « passagers non identifiables ». On peut légitimement se demander si l’agence de transport utilisée par ces voyageurs tenait un registre des passagers. Comment les familles des victimes seront-elles informées de cet enterrement précipité ? Aucune enquête n’a encore déterminé les causes de l’incendie du minibus, et aucun responsable de l’agence n’a été tenu pour responsable. »révéles par nos confrères senewews »
