Détention illégale d’arme blanche : A. Mbengue écope de 3 mois ferme

Le jeune A. Mbengue hésitera par deux fois avant de ramasser un objet, encore moins un coupe-coupe. Il a été jugé et condamné à trois mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye.
Les faits remontent aux élections locales du 23 janvier 2022, d’après «le Soleil». Cet ancien militaire a été sollicité par un candidat d’une commune de la ville de Pikine pour veiller sur sa sécurité.
 Au moment où l’on commençait à donner les premiers résultats favorables à son mentor dans les médias, les partisans de son employeur ont improvisé une caravane. Mais ils ont été empêchés par une foule du camp adverse.
C’est dans ce contexte qu’injures et jets de pierres ont jailli de partout. Ainsi, le prévenu a été interpellé par les forces de l’ordre avec un coupe-coupe. Il a été conduit au commissariat de Pikine le 26 janvier 2022.
Devant la barre hier, l’accusé a balayé d’un revers de main les faits qui lui sont reprochés. «Nous étions en cortège pour manifester notre victoire, à la suite de l’élection de notre candidat. Arrivé à hauteur du tribunal, des individus détenant des armes blanches sont sortis de nulle part pour s’attaquer à nous. Sur ces entrefaites, j’ai ramassé un coupe-coupe par terre», s’est-il défendu.
Cependant, sa thèse a été rejetée par les juges. «Comment pouvez-vous jubiler avec des armes ? Et pourquoi le choix de la devanture du tribunal ?», lui a lancé la représentante du parquet. 
«Ce n’était pas un choix, mais c’est parce que le tribunal était sur notre itinéraire», lui a rétorqué le prévenu. «C’est pourquoi vous déteniez une arme blanche avec laquelle vous avez menacé des policiers», a ajouté la robe noire qui a requis six mois de prison ferme.
Quant à son avocat, Me Boubacar Dramé, il a plaidé la relaxe de son client, sous prétexte que les évènements se sont déroulés en période électorale.
 «Mon client est connu pour sa rigueur dans le travail. C’est un ancien militaire qui ne peut pas se permettre certaines libertés. Malgré la tension ambiante, il parvenait à calmer les ardeurs de ses partisans. Pour toutes ces raisons, je sollicite qu’il soit relaxé».
In fine, le tribunal a condamné le sieur Mbengue à trois mois de prison ferme.