Contact des muqueuses buccales : Ce que vous risquez avec les embrassades
L’infection par le virus Herpes simplex, appelée herpès, est courante dans le monde. Le virus Herpes simple de type 1 (HSV- se transmet principalement par contact des muqueuses buccales et provoque des infections à l’intérieur ou autour de la bouche (herpès orofacial/labial), mais peut également provoquer un herpès génital. Le HSV-2 se transmet principalement par voie sexuelle et provoque l’herpès génital selon l’organisation mondiale de la santé.
Le HSV-1 se transmet principalement par contact des muqueuses buccales, à cause de la présence de particules virales dans les plaies, la salive et les surfaces buccales, labiales ou péri-orales. Moins souvent, le HSV-1 peut également être transmis à la sphère génitale, lors des rapports oro-génitaux ; il provoque alors un herpès génital. Le HSV-1 peut se transmettre à partir de surfaces buccales ou cutanées semblant normales, néanmoins, le risque de transmission est maximal en présence de lésions évolutives. Les personnes ayant déjà une infection à HSV-1 n’ont aucun risque de la contracter de nouveau, mais elles courent toujours le risque de contracter le HSV-2.
« Qu’elles soient orales ou génitales, les infections herpétiques sont asymptomatiques ou ne sont pas reconnues la plupart du temps, mais elles peuvent provoquer des lésions vésiculaires ou ulcéreuses douloureuses, de bénignes à sévères, sur le site infecté. Il existe des médicaments permettant de réduire la sévérité et la fréquence des symptômes, mais ils ne peuvent pas guérir l’infection », lit-on dans le texte de l’OMS. Il ajoute que « les symptômes récurrents de l’herpès orofacial/labial ou génital peuvent provoquer un mal-être. L’herpès génital peut également être considéré comme stigmatisant et avoir un impact sur les rapports sexuels. Toutefois, avec le temps, la plupart des personnes atteintes de l’un ou l’autre type d’herpès apprennent à vivre avec l’infection.
67% de la population infectés
En 2016 (dernières données disponibles), on estimait que 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans, soit 67% de la population, avaient une infection à HSV-1 (zone buccale ou génitale). La plupart des infections à HSV-1 sont contractées pendant l’enfance. Pour ce qui est de l’infection génitale à HSV-2, on a estimé que 491 millions de personnes (13 %) âgées de 15 à 49 ans en étaient atteintes dans le monde (données de 2016). Les femmes sont presque deux fois plus souvent infectées par le HSV-2 que les hommes, car la transmission sexuelle est plus efficace de l’homme à la femme. La prévalence augmente avec l’âge, même si l’on observe le plus grand nombre de nouvelles infections chez les adolescents.
Signes et symptômes
L’herpès orofacial/labial est le plus souvent asymptomatique, mais les symptômes comportent des lésions vésiculaires ou des plaies ouvertes (ulcères) douloureuses à l’intérieur ou autour de la bouche (boutons de fièvre). Les sujets infectés ressentent souvent des picotements, des démangeaisons ou des sensations de brûlure autour de la bouche, avant l’apparition des lésions. Ces symptômes peuvent réapparaître de temps en temps et la fréquence de ces récidives varie d’une personne à l’autre.
L’herpès génital peut être asymptomatique ou s’accompagner de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus. Lorsqu’il y a des symptômes, il se caractérise par une ou plusieurs lésions vésiculaires ou ulcéreuses génitales ou anales. En outre, les symptômes d’une nouvelle infection comprennent souvent de la fièvre, des courbatures et un gonflement des ganglions lymphatiques. Après un épisode initial parfois sévère, des récidives peuvent se produire. En général, l’herpès génital causé par le HSV-1 ne se reproduit pas fréquemment. Dans le cas du HSV-2, les symptômes récurrents sont fréquents. Toutefois, les récidives sont souvent moins sévères que lors du premier épisode et ont tendance à diminuer avec le temps.