Collecte illicite de données… : Deux amis font chanter une femme mariée pour coucher avec elle

Cheikh Ameth Tidiane Cherif Diakhaté a abusé de la confiance de sa voisine, A. S. Après avoir reçu le téléphone de cette dernière qui lui avait demandé de débloquer l’application WhatsApp, l’étudiant en génie informatique est allé fouiller dans ses discussions.

Ainsi, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution du jour, il s’est procuré des vidéos pornographiques de sa victime et lui a intimé l’ordre d’entretenir des rapports sexuels avec lui. À défaut de quoi, menace-t-il, il va publier les images.

Ulcérée par les propositions indécentes du pervers sexuel, A. S. l’envoie balader. Loin de s’avouer vaincu, Cheikh Ameth Tidiane envoie les vidéos obscènes à son ami, Alioune Badara Diatta qui, à son tour, fait chanter la dame mariée.

Mais, suite à la plainte de cette dernière, le duo a été arrêté, puis placé sous mandat de dépôt, le 30 décembre 2021, pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, hier, Cheikh Ameth Tidiane Cherif Diakhaté allègue qu’il avait donné des conseils à la partie civile, laquelle trompe son mari.

« J’ai pris les vidéos dans son téléphone à son insu. Elle les avait envoyées à son mari et à son amant », accuse-t-il.

Mais, le juge lui a rappelé ses déclarations tenues à l’enquête préliminaire. « Ce sont les enquêteurs qui m’ont contraint à dire que je voulais coucher avec la partie civile », a-t-il répondu.

Abondant dans le même sens, Alioune Badara Diatta déclare qu’il n’a jamais tenté d’avoir des rapports sexuels avec la plaignante. « Je l’ai taxée d’infidèle après lui avoir envoyé les images », lance-t-il.

Soutenant que les faits sont constants, le substitut du procureur a demandé la confiscation des téléphones des prévenus.

Pour Me Cheikh Tidiane Seck, ses clients sont victimes d’un outil, dont la puissance dépasse leur capacité de compréhension. À cet effet, il a sollicité la clémence.

Rendant sa décision, le président de séance a condamné les prévenus à deux ans de prison assortis du sursis. Il a également ordonné la confiscation de leurs deux téléphones.