Le Front national de résistance (FNR) n’a plus de coordinateur. Après plus de deux ans de mission à la tête de cette structure qui regroupe la majorité des partis de l’opposition sénégalaise, Moctar Sourang quitte la coordination. Le président de l’Union nationale patriotique (UNP) a été choisi par le khalife général des mourides Serigne Mountakha pour siéger au Conseil municipal de la ville sainte de Touba.
«Depuis plus de deux ans, nous avons été chargés de coordonner le Front de résistance nationale (FNR) en notre qualité de président de l’UNP. Aujourd’hui, on peut considérer que cette mission est arrivée à son terme», a déclaré Moctar Sourang dans un communiqué.
Aussi, tient-il à préciser sur les raisons de cette démission. «Le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a bien voulu désigner ma modeste personne pour faire partie de la liste des talibés devant le représenter au Conseil municipal de la ville sainte de Touba. Nous renouvelons toute notre gratitude au khalife général pour cette marque de confiance. Plus qu’un honneur, c’est une opportunité qu’il nous donne de demeurer à son service».
Bilan mitigé
Esquissant, dans le communiqué, un bilan loin d’être exhaustif, Sourang se réjouit d’avoir engagé avec les partis du FNR «des batailles et obtenu des résultats qui restent, certes, à consolider et à élargir». «Déjà, ces acquis ne manqueront pas d’impacter l’évolution de notre démocratie. Nous avons pu relever des défis en mobilisant l’opinion sur des questions essentielles, tout en renforçant les liens entre les forces de l’Opposition», souligne-t-il.
Cependant, poursuit Moctar Sourang, «la participation des partis et coalitions de l’opposition aux élections locales a montré qu’il reste encore beaucoup d’obstacles à lever, des sacrifices encore à consentir pour atteindre les objectifs que le FNR s’est assignés».
Aux lendemains des élections locales, le désormais ex-coordonnateur estime qu’il urge d’en dresser le bilan. «En attendant, un enseignement s’impose : nous n’avons pas su tirer les leçons des scrutins antérieurs. Une dispersion des forces politiques membres du FNR a occasionné la perte de nombreuses communes, alors à notre portée. Toutefois, plus qu’une symbolique, nos victoires ont été magnifiques», analyse Sourang qui s’engage à poursuivre «inlassablement» le combat du FNR «pour plus de démocratie et de justice sociale, gages de la paix et du développement pour notre pays et le peuple sénégalais».