CESE : Idrissa Seck irrité par le retard d’un décret de Macky Sall

CESE : Idrissa Seck irrité par le retard d’un décret de Macky Sall

La session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est ouverte hier avec du retard. Le problème : les convocations n’ont pas été envoyées aux conseillers à temps. Le président de l’institution, Idrissa Seck, s’en est excusé.

Mais, ce dernier n’a pas manqué d’afficher son agacement pour cet impair attribué au non acheminement dans les délais de la copie physique du décret de convocation de la session. «Nous aurions dû procéder à l’ouverture de la session, le matin. Mais pour des raisons peut-être un peu strictement administratives, la secrétaire générale du (CESE) était en attente du décret physique de convocation de la session qui devait émaner de son collègue de la Présidence et qui, je ne sais pour quelle raison, a tardé à le lui faire parvenir», a révélé l’ancien Premier ministre, repris par L’AS.

Idrissa Seck a signalé que le décret en question a été signé le 22 février, «avant la tournée économique du président de la République à Sédhiou», précise-t-il, et que le Président Macky Sall l’en avait informé. S’adressant directement à la secrétaire générale du CESE, l’ancien maire de Thiès lui demande, «à l’avenir», de retenir «que la parole du Président génère tous les textes physiques subséquents». Il ajoute : «Lorsqu’il me la communique et que je vous la communique, cela tient lieu de décret. N’attendez pas le décret physique ou alors appelez votre collègue de la Présidence pour lui demander une copie dudit décret.»

Idrissa Seck révélera que le chef de l’État lui-même n’a pas compris pourquoi il y a eu ce retard. Il dit : «Quand j’ai dit hier à notre déjeuner qu’on allait reporter la session puisque le décret ne nous était pas parvenu, il ne comprenait pas puisqu’il avait pris toutes les dispositions comme il me l’a annoncé pour signer le décret avant son départ pour Sédhiou.» Le président du CESE considère que cet impair trahit les tares de l’administration sénégalaise. «Parfois l’autorité émet sa volonté et ça tarde à être exécutée», regrette-t-il.

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