Dans un entretien accordé à France Football, l’attaquant des Lions, Sadio Mané, est revenu sur un moment de gloire dans sa carrière, son tir au but réussi face à l’Egypte en finale de la CAN 2021.
Nous sommes le 6 février 2022, après les échecs en 2002 et 2019, le Sénégal retrouve pour la troisième fois de son histoire une finale de Coupe d’Afrique. Les Lions affrontent l’ogre du Continent qui n’est autre que l’Egypte de par le nombre de titres remportés, et ils n’avaient pas le droit à une nouvelle déconvenue. Plus simplement, ils devaient essuyer les nombreux larmes de la Nation du Lion.
Et à peine le coup d’envoi donné par l’arbitre Sud-africain Victor Gomes, les choses basculaient déjà en faveur de Kalidou Koulibaly et sa bande. Fauché dans la surface par Mohamed Abdelmonem, Saliou Ciss obtient un penalty dès la 7e minute. Qui pour le tirer ? Sadio Mané évidemment. Leader technique, ce dernier s’élance, tire très fort mais bute sur un mur nommé Mohamed Abou Gabal.
Et le Sénégal ne prendra jamais l’avantage à l’issue de 120 minutes totalement en sa faveur. Malheureux donc dans un premier temps, Sadio Mané n’a pas manqué l’occasion de se rattraper à la séance des tirs au but afin de devenir à jamais un héros. Harangué par un groupe solidaire, il s’élance une deuxième fois et trompe Gabal .. pour la première étoile du Sénégal. Dans un entretien accordé à France Football, il est revenu sur ce moment historique et héroïque.
Sadio Mané : « 17 millions de Sénégalais m’attendaient, me regardaient … Je n’avais pas le droit de décevoir » – wiwsport
Sadio Mane of Senegal celebrates after converting his penalty to win the 2021 Africa Cup of Nations Afcon Finals Final match between Senegal and Egypt held at Olembe Stadium in Yaounde, Cameroon on 06 February 2022 © Alain Guy Suffo/Sports Inc – Photo by Icon sport
« Qu’est-ce que ça va être long comme chemin… ! » Franchement, j’avoue que j’aurais préféré ne faire que dix mètres avant de tirer. Mais, finalement, ça m’a permis de me calmer petit à petit. Ça se bousculait pourtant beaucoup dans ma tête. Je me disais que dix-sept millions de Sénégalais m’attendaient, me regardaient. Ça fait lourd sur les épaules. Je n’avais pas le droit de les décevoir. Je me demandais également comment j’allais tromper ce gardien (Gabal) qui avait arrêté mon penalty quelques minutes plus tôt », avance t-il.
« Il fallait que je me rattrape absolument. Mais, bizarrement, plus je me rapprochais et plus j’étais rassuré. Je me répétais aussi tout ce que venaient de me dire mes coéquipiers, juste avant que je ne parte tirer. Ils m’ont entouré en me disant : « Sadio, on va le faire. On a totale confiance en toi. On va réussir tous ensemble comme depuis le début de la compétition. » Cette force collective, c’est celle-là qui nous a permis d’aller jusqu’au bout et qui m’a évité de trembler », a poursuivi le Champion d’Afrique.