Entre Maty T. et sa sœur cadette, Fama T., c’est la guerre totale, rapporte Rewmi Quotidien dans sa livraison de ce mardi.
La seconde nommée ne voue aucun respect pour son aînée qui l’héberge, au même titre que les autres membres de sa famille.
Le jour de leur énième bagarre, les deux coiffeuses se croisent sur les escaliers. Maty, qui aurait provoqué son antagoniste, est passée à tabac.
Pour se défaire des griffes de sa frangine qui lui a lacéré le corps avec une lame, elle la mord au nez.
Les belligérantes, qui disent ignorer le mobile de leur relation conflictuelle, ont été attraites devant le tribunal d’Instance de Dakar pour coups et blessures volontaires réciproques.
« Nos relations étaient devenues très tendues, avant même qu’on ne déménage dans ma maison sise à Cambérène. Je loge au 2e étage. À chaque fois qu’on se rencontre sur les escaliers, on se chamaille. Le jour des faits, elle m’a attaquée avec un fil et une lame », a raconté Maty qui a versé au dossier un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail de 18 jours.
Née en 1984, elle confie qu’elle avait ouvert un espace de beauté en s’associant avec son protagoniste et sa grande sœur.
« Quand nos relations se sont détériorées, j’ai quitté le salon de coiffure. Je suis aussi prête à quitter la maison pour vivre en paix. Elle me traite de tous les noms d’oiseaux. Je ne peux pas vous rapporter tout ce qu’elle dit dans mon dos », a-t-elle déploré.
Âgée de 33 ans, Fama révèle qu’elle avait déposé une plainte au commissariat des Parcelles Assainies contre sa grande sœur qui l’avait agressée avec une lame. Mais, c’est sa mère qui l’avait forcée à la retirer.
« Le jour de notre dernière bagarre, je savais qu’elle allait m’attaquer. Dès qu’elle m’a donné un coup avec la bassine remplie de sable qu’elle détenait, je l’ai sévèrement corrigée avec un fil », a avoué Fama qui nie avoir détenu une lame.
Pour prouver les blessures qu’elle impute à son aînée, la belliqueuse a déposé un certificat médical attestant de trois jours d’interruption temporaire de travail.
« Elle m’a mordue au nez au cours de la rixe », dit-elle. À l’en croire, à chaque fois qu’elle décide de déménager, sa génitrice et ses frères s’y opposent.
Pointant du doigt la responsabilité de la mère des comparantes, la juge a relevé : « Elle a déménagé avec tous ses enfants alors que ces derniers ne te respectent pas. Tu (Maty) es stressée. Quand je t’ai vu, je croyais que tu es née en 1974. L’affaire pouvait atterrir devant la chambre criminelle ».
Le procureur, qui a estimé que Fama est jalouse de sa frangine, a requis l’application de la loi.
« Ce qui s’est passé, est une barberie inqualifiable », a estimé l’un des conseils des prévenues.
« Fama s’acharne tout le temps sur sa sœur. Quel que soit les raisons qu’elle évoque, on peut retenir la préméditation. Quant à Maty, elle s’est défendue comme elle a pu », tranche la robe noire qui a sollicité une application bienveillante de la loi.
Cependant, les prévenues devront prendre leur mal en patience. Elles seront édifiées sur leur sort demain mercredi 9 février 2022.