Ce lundi 2 octobre, Mahammed Boun Abdallah Dionne reçoit Jeune Afrique dans son appartement situé à Dakar-Plateau, centre administratif de la capitale sénégalaise. Une semaine plus tôt, il a démissionné de la présidence du conseil d’administration de la Banque internationale pour l’industrialisation et le commerce du Sénégal (Bicis) – détenue à 54 % par Sunu – qu’il occupait depuis mai.
« J’ai préféré rendre le mandat que m’a confié le groupe pour éviter les conflits de compétences. Je ne peux pas être candidat à la présidence de la République et être à la tête d’une banque avec tous les moyens que cela sous-entend », explique-t-il.
Ingénieur de formation, Mahammed Boun Abdallah Dionne était retourné dans le secteur privé après six années au gouvernement, dont cinq à la primature (jusqu’à ce que Macky Sall supprime le poste en 2019). « Des années excellentes, un challenge collectif au service du Sénégal », résume cet homme longtemps décrit comme un fidèle parmi les fidèles de Macky Sall. L’ancien ministre du Pétrole, Thierno Alassane Sall, avait même fini par le surnommer « double-bouton ».
« Je ne suis pas un double-bouton »