Cette histoire s’est déroulée sous le ciel serein de Ndoumbélane, une jeune mère courageuse, aimante et fragile, entourée de ses trois fils : Myka, Kalif et Koson. Leur foyer, autrefois paisible, devint le théâtre d’une rivalité intense lorsque la question du lait maternel vint troubler leur harmonie.
Myka, le plus robuste des frères que la providence avait doté d’attributs, pour assurer la paix et le bien-être de tous, s’empara des deux seins de leur mère sans la moindre hésitation. Sa force imposante semblait lui conférer le droit exclusif sur la précieuse ressource lactée, laissant ses frères, Kalif et Koson, dans le désarroi le plus total.
Toutefois, Kalif, doté d’une sagesse prévoyante et d’une lucidité rare, réalisa rapidement que cette situation ne pouvait perdurer sans causer des dommages irréparables à leur mère. Il décida donc d’engager un dialogue avec son frère Myka, dans l’espoir de trouver une solution pacifique et équitable pour sauver leur mère et préserver la paix. Après de longues discussions, en plein jour, empreintes de persuasion et de vérité, Kalif réussit à convaincre Myka de revenir à la raison et de se soumettre à la volonté de leur mère de voir les droits de tous ses fils respectés et que ses seins profitent à tous.
On croyait, la mère à la santé fragile, désormais, tirée d’affaire quand soudain, Koson, le frère cadet, adopta une approche radicale et belliciste face à cette situation. Animé par un désir ardent de s’approprier la totalité des ressources maternelles, il déclara la guerre à son frère Myka non sans reprocher à Kalif d’avoir cherché à pacifier les relations. Il décida alors d’arracher de force les deux seins qu’il considère comme son dû. Le corps de leur mère devint alors le champ de bataille d’une lutte fratricide, où le lait maternel fut remplacé par le sang qui coulait des seins meurtris de cette femme agonisante.
Cette histoire, aussi tragique que poignante, reflète étrangement la situation politique tumultueuse qui secoue le Sénégal. Khalifa Sall avait choisi la voie du dialogue avec Macky Sall, espérant ainsi préserver l’unité et la stabilité du pays. Cependant, son ancien allié, Ousmane Sonko, l’accusa de trahison et mena une lutte acharnée dans les rues, emplissant le pays de terreur et de désolation.
Après de nombreuses pertes en vies humaines, des centaines d’emprisonnement et une nation plongée dans le chaos, Ousmane Sonko finit par accepter de dialoguer avec Macky Sall, par personnes interposées, pour la libération de milliers de détenus et prétendument l’organisation d’une élection inclusive. Khalifa Sall, tel un visionnaire, avait pressenti trop tôt la nécessité du dialogue pour éviter le pire. Mais pour Macky et Sonko, cette prise de conscience survient peut-être trop tardivement, alors que les cicatrices profondes de la division et de la violence marquent déjà le tissu social du Sénégal.
La question qu’il faut se poser maintenant, c’est parmi ces trois frères qui aime vraiment sa mère patrie. À vous de juger ! »
Aïssata Ly
Citoyenne Sénégalaise
Patriote, socialiste et républicaine