L’artiste Balla Ndao, victime collatérale du TER : son cri du coeur

Après Germaine Acogny, dont  l’école des sables située à  Toubab Dialaw menace d’être rasée, c’est au tour de l’artiste sculpteur, Balla Ndao, de connaître le même sort.
 
En prélude de la biennale de Dakar, prévue au mois de mai prochain, l’artiste est engagé dans un bras de fer  avec les responsables en charge du déguerpissement pour les travaux du Train Express Régional. Son atelier de travail est menacé d’être réduit en poussière sans dédommagement ni accompagnement, alerte-t-il.  Son staff s’en est plaint dans une publication 
 
« A l’approche de cette 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain qui va bientôt recevoir le monde de la culture du 19 Mai au 21 juin 2022.L’ artiste sculpteur Balla Ndao, ce grand féru du fer, vit des moments très difficiles de préparation de cet événement  majeur que notre pays devrait abriter. Son atelier, qui a vu naître ses créations à Sébikotane, est menacé de destruction à cause du prolongement des travaux du Train express régional de Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne. 
 
Cet endroit servait  aussi de lieu de rencontre et d’échange et va bientôt subir la loi des bulldozers sans  dédommagement  de la part de l’A.P.I.X  qui ne compte pas mettre l’accent sur le coût de l’investissement de l’artiste après cinq années de présence et de labeur”, peut-on lire dans la déclaration. Selon Balla Ndao,  l’aménagement des lieux lui a coûté  des millions de nos francs  sans compter son arsenal de  matériel de soudure et ses  sculptures monumentales qui nécessitent d’être déplacés par d’importants moyens logistiques. L’artiste souligne que sans dédommagement ni accompagnement de la part de l’A.P.I.X, qui pilote ce dossier, ses œuvres ne pourront être déplacées et subiront la loi des bulldozers.