Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé lundi avoir demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, alors qu’Israël a intensifié ses bombardements contre le Hezbollah au Liban, entraînant des centaines de morts parmi les civils.
« En ce moment, je pense au peuple libanais, alors que les frappes israéliennes causent des centaines de victimes civiles, y compris de nombreux enfants. Ces bombardements, qui ont lieu des deux côtés de la ligne bleue (la frontière de l’ONU entre Israël et le Liban, ndlr) et dans toute la région, doivent cesser immédiatement », a déclaré Jean-Noël Barrot lors de son intervention à l’Assemblée générale de l’ONU, comme rapporté par Le Figaro.
« La France exhorte toutes les parties impliquées, ainsi que leurs soutiens, à désamorcer la situation et à éviter un conflit régional dévastateur, particulièrement pour les populations civiles. C’est pourquoi j’ai demandé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine », a déclaré le nouveau ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, qui a pris ses fonctions lundi.
« Que ce soit au Liban ou ailleurs, la France restera pleinement engagée dans la résolution des crises majeures qui fracturent l’ordre international. Elle prendra des initiatives », a-t-il assuré.
Depuis lundi matin, l’armée israélienne a lancé l’attaque la plus violente, étendue et intensive contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an.
Les frappes israéliennes ont fait 492 morts, lundi, dans le sud et l’est du Liban, dont 35 enfants et 58 femmes, selon le Centre des opérations d’urgence du ministère de la Santé. Ce dernier a également signalé 1 645 blessés, ce qui constitue le bilan le plus lourd en près d’un an.
Par ailleurs, les sirènes continuent de retentir dans les colonies israéliennes proches de la frontière libanaise, après que le Hezbollah a tiré de nombreuses roquettes sur des cibles militaires et des colonies israéliennes.
Depuis le 8 octobre, les factions libanaises et palestiniennes, y compris le Hezbollah, s’engagent dans des échanges quotidiens de tirs d’obus avec l’armée israélienne de part et d’autre de la « Ligne bleue » qui sépare les deux pays, entraînant des centaines de morts et de blessés, principalement du côté libanais.
Ces factions demandent la fin de la guerre qu’Israël mène, avec le soutien des États-Unis, contre Gaza depuis le 7 octobre. Cette guerre a causé plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), majoritairement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine tragique.