Les États-Unis soutiennent des sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU

Les États-Unis ont exprimé leur soutien en faveur de l’attribution de deux sièges permanents aux pays africains au Conseil de sécurité des Nations unies. Linda Thomas-Greenfield, l’ambassadrice américaine à l’ONU, a annoncé cette initiative lors d’une conférence organisée par le Council on Foreign Relations. En plus des sièges permanents pour l’Afrique, elle a également évoqué la possibilité d’un siège rotatif pour les petits États insulaires en développement.

L’Afrique réclame depuis longtemps une représentation permanente au Conseil de sécurité, qui se compose de 15 membres, dont cinq permanents avec droit de veto : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine et la Russie. Les dix autres membres sont élus pour un mandat de deux ans, avec une répartition régionale, dont trois sièges sont réservés à l’Afrique.

Linda Thomas-Greenfield a souligné que les membres africains actuellement élus ne parviennent pas à apporter une contribution significative aux travaux du Conseil de sécurité. Cependant, elle a précisé que les États-Unis ne soutiennent ni l’extension du droit de veto aux nouveaux membres permanents, ni sa suppression pour les membres actuels. Elle a noté qu’aucun membre permanent, y compris les États-Unis, ne souhaite abandonner ce droit, car cela pourrait compromettre l’efficacité du Conseil.

Cette annonce américaine suit le soutien similaire de la Russie, qui a également plaidé pour des sièges permanents pour l’Afrique. Pour que cette réforme soit mise en œuvre, elle doit être approuvée par deux tiers des 193 États membres de l’ONU, y compris les cinq membres permanents actuels.

Si ces changements sont adoptés, des pays tels que l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigéria et le Sénégal pourraient être envisagés comme candidats potentiels pour ces nouveaux sièges permanents, selon plusieurs observateurs.