De dernière minute : Une plainte a été déposée contre Pape Malick Ndour, le Général Moussa Fall, Antoine Félix Diome, ainsi que d’autres personnalités…

Le lundi 9 septembre 2024, l’activiste sénégalais Pape Abdoulaye Touré, membre du mouvement « Sénégal, Notre Priorité », a déposé une plainte formelle auprès du procureur contre plusieurs figures de l’État. Parmi les accusés se trouvent les anciens ministres Pape Malick Ndour et Antoine Félix Diome, le Général Moussa Fall, ainsi qu’un certain chef Sow. Les accusations portent sur des faits graves, incluant séquestration, enlèvement illégal, violences physiques, injures publiques, torture et complicité de torture, tentative d’assassinat, menaces de mort et association de malfaiteurs.

Lors d’une conférence de presse après le dépôt de la plainte, Touré a précisé que cette action ne vise pas seulement les personnes directement nommées, mais aussi toute autre personne liée de près ou de loin aux faits en question. Il a souligné que sa démarche judiciaire avait été retardée en raison de sa méfiance envers l’ancien procureur, qu’il jugeait sous influence politique. Désormais, avec le nouveau procureur général en fonction, il se dit confiant quant à la gestion impartiale de son dossier.

Touré a également annoncé qu’il ne ferait plus de déclarations publiques concernant cette affaire tant qu’elle n’aura pas été examinée par un tribunal.

Cette plainte intervient après plusieurs mois de témoignages bouleversants concernant les violences qu’il a subies suite à son arrestation en juin 2023 lors des manifestations en soutien à Ousmane Sonko. À sa libération en février 2024, Touré avait révélé avoir enduré des tortures physiques et psychologiques, y compris des passages à tabac qui lui avaient causé des fractures à la main et au pied. Des images et vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montraient son état lamentable, avec le visage tuméfié et les mains attachées dans le dos.

Touré a également dénoncé les menaces de violences supplémentaires qu’il avait reçues durant sa détention, notamment des avertissements selon lesquels ses tortionnaires lui « briseraient les jambes ». Ces révélations avaient suscité une vive indignation, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger, provoquant des appels à la justice et à la fin de la répression violente des manifestants. »révélés par nos confrères senego »