Session extraordinaire : « L’ordre du jour établi par le chef de l’État ne peut être altéré ni enrichi » (Pr Ngouda Mboup).

Les relations entre l’exécutif et le législatif sont particulièrement tendues, avec des questions comme la motion de censure, les sessions extraordinaires, les déclarations de politique générale et la dissolution de l’Assemblée nationale au cœur des débats. Le professeur Ndouga Mboup décrypte cette confrontation complexe entre les pouvoirs, en soulignant que le président de la République conserve une position centrale, avec le pouvoir exclusif de définir l’ordre du jour des sessions extraordinaires de l’Assemblée nationale, sans que celui-ci puisse être modifié ou enrichi.

Après que la coalition BBY a convoqué une session extraordinaire pour tenter de faire tomber le gouvernement d’Ousmane Sonko, le chef de l’État a répliqué en organisant à son tour une session extraordinaire. L’ordre du jour de cette nouvelle session inclut, entre autres, l’examen du projet de loi de règlement pour la gestion de 2022, ainsi qu’un projet de loi permettant au président de ratifier la convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière.

Selon le Pr Ngouda Mboup, la situation actuelle illustre la suprématie du président de la République sur l’Assemblée nationale dans le cadre de l’État de droit et de la démocratie. Le président fixe l’ordre du jour de la session extraordinaire de 15 jours, un ordre qui ne peut être modifié ni enrichi par quiconque. Cette session, convoquée pour aborder des questions essentielles comme les lois et règlements, inclut notamment un projet de loi concernant la commission des droits de l’homme. »révélés par nos confrères senego »