Birane Ndour, Directeur GFM : « Nos comptes sont fermés depuis des semaines. Nous avons payé 1.844.000.000 de francs »..

Ce sont des assises des médias que la télévision Futurs Médias a organisé autour d’une table ronde avec Alioune Tine de AfricaJom Center, Birane Ndour, directeur de GFM, Mamadou Ibra Kane du patronat de la presse et Seydina Ababacar Guèye de la Cjrs. Il s’agit de parler des difficultés que traverse le secteur de la presse dans sa globalité. Ce qui a permis au directeur général du Groupe Futurs Médias, de revenir sur « cette perception » par rapport à ce que génèrent les entreprises.

« Les gens fantasment parfois. Certains pensent que c’est la publicité qui peut régler tout le problème des médias, ici au niveau du groupe futurs médias (GFM). Dans le secteur de l’information et de la communication, il y a 7.500 salariés. Dans cette fourchette, le Groupe Futurs Médias emploie 700 personnes. Donc, nous jouons un rôle important dans l’emploi et l’économie du Sénégal. Parfois, les gens parlent sans connaître ce qu’ils sont en train d’avancer. Dans l’entreprise GFM, on ne peut pas parler de refus de paiement d’impôt. Nous payons l’impôt. D’ailleurs, le bon discours serait, GFM doit de l’argent au fisc. Je pense que parfois, ça arrive pour les entreprises de faire face aux obligations fiscales. Les comptes du Groupe Futurs Médias sont fermés depuis des semaines, mais on a décidé de rester dans cette dure épreuve, dans la dignité », a déclaré Birane Ndour qui invoque l’Avis à Tiers Détenteur (ATD) qui est une arme redoutable de l’administration fiscale pour récupérer les impôts et taxes non payés, en s’adressant directement à une tierce partie. Selon le manager du groupe GFM, « les gens taxent le groupe de ne pas payer l’impôt ». Ce n’est pas conforme à la réalité, selon lui. Aussi, concernant les 40 milliards dont on parle, il faut éclairer la lanterne des sénégalais qui se permettent parfois de faire des jugements dans une totale méconnaissance de la réalité. « Il y a impôt et redevance. Quand on a fait la transition au numérique, l’État devait honorer un certain nombre d’engagements vis-à-vis des éditeurs. Quand un média prend la fréquence d’un autre, il faut un dédommagement. Cela n’a jamais été fait. Il fallait un mécanisme pour essayer d’injecter une partie de ces montants de fréquences dans la presse pour les soutenir. La presse est un levier de la démocratie. Quand on asphyxie la presse, c’est une partie de la démocratie qui est asphyxiée ». À en croire Birane Ndour, le Groupe Futurs Médias est une entreprise de presse comme toutes les autres. Elle doit de l’argent au fisc certes, mais c’est une entreprise qui paie ses impôts. « Nous avons une masse salariale conséquente. La période où on nous a redressé, nous avons payé 1.844.000.000 de francs CFA. Nous faisons des efforts malgré les difficultés. Mais il faut savoir que la presse doit survivre », martèle-t-il.