10 ans au pouvoir : Macky Sall, le positif et le négatif

Ce vendredi 25 mars marque les dix ans de l’arrivée au pouvoir de Macky Sall. Les acteurs politiques sont partagés quant à son bilan à la tête du Sénégal durant cette décennie. Côté pouvoir, évidemment, on applaudit. L’opposition, pour sa part, grimace. Extraits du dossier de Vox Populi sur le sujet.

Serigne Assane Kane, porte-parole des FDS : «Une parenthèse malheureuse à fermer très vite»

«Les dix ans de Macky Sall à la tête du Sénégal se sont soldés par un échec. Dix ans de gouvernance scandaleuse et vicieuse. Dix ans de harcèlement judiciaire contre les opposants. Dix ans de violation des droits et libertés. Dix ans de folie dépensière pour des infrastructures non prioritaires.»

Moussa Sarr, porte-parole de la LD : «Macky Sall a positivement transformé le Sénégal»

«Si l’on juge l’état actuel du pays par rapport à ce qu’il était en 2012, il sera aisé de noter beaucoup de motifs de satisfaction dans tous les domaines de la vie socio-économique. En 2012, le taux de croissance était à moins de 2%. Grâce aux réformes du Plan Sénégal émergent, ce taux a été porté à plus de 5% en 2019. N’eut été l’impact négatif de la Covid-19, il serait encore plus important en 2020-2021.»

Bougane Guèye Dany : «C’est la folie des grandeurs»

«Les dix ans de Macky Sall ont été marqués par une gestion ‘sloganisée’ des problèmes qui étranglent le pays. Macky Sall c’est la folie des grandeurs avec des projets gigantesques qui ne profitent qu’aux entreprises étrangères. Pendant ce temps, il ignore le capital humain et ses milliers de promesses, surtout sur la problématique de l’emploi des jeunes.»

Aymérou Gningue, chef des députés BBY : les bons points de Macky Sall

Le président du groupe parlementaire Benno bokk yakaar (Majorité) tire un bilan positif des dix ans de Macky Sall au pouvoir. Il salue les «investissements massifs dans les infrastructures structurantes» et la « lutte âpre pour réduire la fracture entre les villes et la campagne». Aymérou Gningue a également souligné «une prise en charge efficace des investissements dans le domaine de l’énergie, de la santé et des transports» ainsi qu’«un renforcement de la démocratie sénégalaise par l’adoption de lois indispensables pour sa sauvegarde (par exemple la loi sur le parrainage), la consolidation de l’Etat de droit et le rayonnement du pays au plan international avec les nombreux succès diplomatiques».