L’Agent judiciaire de l’État a été grugé de 230 millions FCFA par le directeur adjoint de la société SAFCOM. Jugé hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, son bourreau risque 3 ans de prison ferme.Directeur adjoint de la société SAFCOM, M. S. a usé de subterfuges pour escroquer l’Agent judiciaire de l’État. Arrêté, il a été écroué pour des faits d’escroquerie portant sur la somme de 230 millions FCFA. Tout est parti, selon Les Echos, de l’octroi d’un marché que la société SAFCOM a exécuté pour le compte de l’État du Sénégal.
D’abord, pour recouvrer la créance de 230 millions FCFA, ce père de famille âgé de 67 ans a parallèlement créé une entreprise à son nom. Après la mise en place de sa boîte, Mamadou Sarr a confectionné un faux document dans lequel il est dit que son employeur lui a cédé la créance. C’est ledit document incriminé qu’il a présenté à l’Agent judiciaire de l’État pour encaisser les 230 millions F Cfa. Son manège découvert, il est arrêté et inculpé pour abus de confiance.
Jugé hier, lundi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, M. S. a reconnu avoir perçu cet argent à l’insu de la SAFCOM. Ce père de famille demeurant à Hann Maristes a soutenu avoir versé une partie de l’argent aux courtiers qui l’ont aidé à recouvrer les fonds auprès de l’Agent judiciaire de l’État. Il a indiqué avoir donné l’autre partie à ses partenaires indiens qui ont disparu dans la nature. Il soutient par ailleurs avoir fait une proposition de paiement, mais le Directeur général de la SAFCOM s’est désisté au regard de leurs relations.
Soulignant pour sa part que les faits reprochés à M. S. s’analysent plus en escroquerie, le procureur a indiqué que ces faits-là sont d’autant plus graves que le prévenu a trompé l’Agent judiciaire de l’Etat, requérant de ce fait 3 ans de prison ferme contre lui. Le mis en cause, dit le Procureur, a reconnu les faits devant le Directeur général de la SAFCOM et avait même pris l’engagement de payer. Il ne s’est jamais acquitté dudit paiement, précise-t-il.
Pour la défense de M. S., Me Seyba Danfakha a plaidé coupable avant d’ajouter que le prévenu était l’homme de confiance du Directeur général de la SAFCOM. Selon la robe noire, c’est son passé positif qui a fait que le Directeur général s’est désisté. Se remettant à la sagesse du tribunal pour ce qui est du sort de son client, le conseil a déclaré qu’il y a eu un moratoire de paiement que la partie civile a accepté. Délibéré lundi prochain 15 avril.