Charlatanisme et Escroquerie : Mara Seck gruge 5 millions Fcfa à 3 émigrés

Très connu sur les réseaux sociaux, Mor Seck alias Mara Seck assurait aux internautes pouvoir soigner beaucoup de maladies. Il leur garantissait également la richesse en sept jours. C’est ce qui lui a valu dans le passé une condamnation à trois mois ferme.

Seulement, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution du jour, le jeune marié a récidivé après son séjour carcéral. À en croire Baboucar Thiam, le prévenu lui avait promis de soigner son épouse, qui peinait à enfanter, en contrepartie de la somme de 3 millions FCFA.

C’est alors que le couple a quitté la Gambie pour rallier Dakar le 7 janvier dernier. Sur place, Baboucar Thiam remet au charletan 288 euros soit 188.640 francs pour les sacrifices. Après un séjour de 15 jours, Boubacar Thiam rentre en Gambie avec sa dulcinée.

Il envoie ensuite 1,6 million francs au mis en cause. Mais, aucun signe de grossesse n’est constaté. Alors que l’ultimatum que leur avait fixé Mor Seck était arrivé à échéance. Pis, ce dernier continuait à harceler M. Thiam qui, entre-temps, est retourné en Allemagne.

Par cupidité, Diabel Cissé avait contacté le filou pour une opération de multiplication de billets de banque. À cet effet, il lui avait versé 3 millions FCFA. Mais, le prévenu avait disparu avec son argent.

Émigré établi en Espagne, Jupiter Diallo, qui rêvait également de devenir riche, avait commandé une bague auprès du charletan. Il lui avait donné 625.000 francs. Mais, il n’a jamais reçu la « bague mystique ».

Jugé hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar, le comparant clame son innocence. Pour sa défense, il a soutenu qu’il ne connait ni Jupiter Diallo, ni Diabel Cissé.

Pour le cas de Baboucar Thiam, il a déclaré que c’est lui la véritable victime. Car, affirme-t-il, le plaignant devait lui payer 4 millions FCFA.

« Il ne m’avait remis que 1,8 million francs. Au moment où je faisais des aumônes avec cet argent, il était présent. Je lui avais loué un appartement meublé à 150.000 francs », a-t-il lancé, d’un ton arrogant.

Pour convaincre de sa bonne foi, le prévenu, qui était très agité, ajoute : « J’ai publié plus de 200 vidéos sur le net dans lesquelles je parlais de mes activités que j’ai démarrées depuis 2013. Et dans certaines, j’ai eu à dire que je confectionne des bagues pour chance. Seul le Seigneur est capable de rendre riche ».

Estimant que les faits sont constants, la déléguée du procureur a requis un an ferme.

Pour Me Baba Diop, on ne peut pas condamner le prévenu sur la base de simples mensonges. Il a ainsi sollicité sa relaxe.

À sa suite, la juge a envoyé le prévenu derrière les barreaux pour six mois. Elle a réservé les intérêts civils des plaignants.