L’apparence joue un rôle non négligeable à tous les stades de la vie sociale et personnelle des individus. Il n’y a pas de raison que le champ politique échappe à cette prime qui existe partout ailleurs. L’allure dégagée par un candidat peut influer sur la perception des électeurs.
On dit souvent de la politique que c’est le temple du verbe. Mais au-delà de cette vision un peu classique, stéréotypée, elle est surtout le règne des émotions et des images. C’est d’autant plus vrai dans nos sociétés, marquées par les médias audiovisuels, internet et les réseaux sociaux, il y a un primat de la vue sur les autres sens.
En politique, l’image dégagée par les postulants compte dans les campagnes électorales. Elle présage, bien sûr, dans une certaine mesure, du positionnement politique d’un candidat, mais en dit également sur toutes les qualités associées à une personnalité : le courage, l’endurance, le dévouement, la stabilité psychologique, l’autorité, etc. Sur ce plan, Khalifa Ababacar Sall a assuré, lors de sa sortie de présentation des points saillants de son programme de société, sur la 2Stv. Le leader de Taxawu Sénégal crevait l’écran. Une mise sur mesure, une démarche assurée, posture debout sur deux heures 30 de tour d’horloge. Le défi de l’apparence est proprement relevé.
Khalifa Ababacar Sall était esthétiquement canon, physiquement en forme et fort charismatique. On ne demande pas nécessairement à un politique d’être beau, mais une posture suffisamment imposante ne serait pas de trop non plus. Le corps délivre des messages sur le dynamisme et l’enthousiasme.
Par Birima Gadiaga