Pour freiner le comportement déviant de son neveu M. W., âgé de moins de 12 ans, Mohamed T. a opté pour la méthode forte. D’après Rewmi Quotidien qui donne l’information, il a brûlé le gamin au dos avec un couteau chauffé.
Une ignominie qui lui a valu, hier, une comparution devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour coups et blessures volontaires sur mineur commis par une personne ayant autorité sur la victime et ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
Domicilié à Ndiakhirate, le jeune homme de 23 ans informe que l’élève en classe de CE1 était devenu accroc au vol. « Il n’épargne même pas nos proches qui venaient à la maison. Dès qu’il voit de l’argent, il le prend », a-t-il déploré, d’une voix candide.
Le jour des faits, le maçon avait déposé 10 000 francs sur sa commode. Après avoir constaté la disparition d’une partie de l’argent, il interpelle le petit, mais ce dernier a nié être l’auteur du larcin.
C’est alors qu’il décide de déposer encore 10 000 francs au même endroit. Le petit revient à la charge et dérobe cette fois le billet de 2000 francs. Interrogé à nouveau, M. Wade clame son innocence.
« J’ai découvert à ma grande surprise les 2000 francs dans son cahier au moment où il apprenait ses leçons. Interrogé sur les raisons de ses agissements malsains, il garde le silence. C’est lorsque je l’ai brûlé au dos avec un couteau chauffé qu’il m’a confié qu’il remettait le butin à une dame qui se trouve à l’école », a-t-il expliqué, avant de faire amende honorable.
La victime, qui peinait à sortir un mot de sa bouche, a tout de même conforté les accusations de son oncle, hochant la tête lorsque le juge lui a demandé s’il s’adonnait au vol. Son oncle qui l’accompagnait a laissé entendre que la mère de l’enfant a pardonné au comparant.
Le substitut du procureur, qui a souligné que le prévenu a posé des actes barbares, a requis une peine de deux mois ferme. « Il n’est pas interdit de corriger un enfant. Mais, on ne doit pas en arriver à une telle extrémité », a-t-il pesté.
Conseil du prévenu, Me Iba Mar Diop a sollicité la clémence. Une plaidoirie qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le prévenu, qui a bénéficié de la magnanimité du juge, a écopé d’un an de prison, dont un mois ferme.