Révision des listes électorales : Pastef fustige le déroulement dans six pays
Dans une rencontre avec la presse hier dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales lancée au début de ce mois, les patriotes ont dénoncé «une volonté manifeste de l’Etat de priver certains Sénégalais de la diaspora de leur droit de vote en direction de la Présidentielle du 25 février 2024. L’un des problèmes les plus importants, c’est l’exclusion des pays de la diaspora en les privant de leur droit de s’inscrire ».
En effet, les six pays (le Japon, le Liban, le Koweït, l’Egypte, la Suisse et l’Argentine) sur lesquels l’opposition comptait après y avoir remporté les élections législatives passées, “ont été écartés”, déplorent-ils.
Selon Babacar Faye, Secrétaire national chargé des opérations électorales du parti Pastef, «cette forfaiture n’est pas sans rappeler l’exclusion de la Chine. Ainsi, nous dénonçons ces décisions qui sont prises unilatéralement, qui n’ont qu’un seul but politique. Et le comble est qu’il y a des consulats, qui se trouvent au niveau de la diaspora, qui ont pris contact avec les plénipotentiaires désignés pour être les représentants au niveau des ambassades et consulats, qui informent nos partis politiques qu’il se pourrait que ces pays soient exclus de la liste de pays où l’élection présidentielle se déroulera».
Il souligne par ailleurs que «c’est le moment d’alerter l’opinion nationale sur cette volonté d’écarter des Sénégalais qui sont protégés par la Constitution et qui ont le droit de participer à élire le futur président de la République, le 25 février 2024».
Dans la foulée, les camarades de Ousmane Sonko promettent de s’impliquer pour que les droits de ces Sénégalais de la diaspora soient préservés. «L’audit du fichier électoral, qui a été fait en 2021, et d’autres analyses qui ont été produites par des structures de la Société civile nous ont informés qu’il n’y a pas moins de 2 millions de jeunes Sénégalais primo-inscrits qui sont censés figurer sur les listes électorales alors qu’ils n’y sont pas».
Babacar Faye invite ainsi les militants à maintenir le cap pour mettre la pression sur l’Etat afin de prolonger la durée de la période de révision sur les listes électorales qui n’est que d’un mois.