On pourrait dire que dans livre «Macky Sall face à l’histoire : passage d’un scanner d’un pouvoir africain», Cheikh Yérim Seck a corrigé sévèrement le leader de Pastef, Ousmane Sonko. Au chapitre 16 intitulé «Cette affaire Sonko qui fait l’affaire de Macky Sall », l’auteur est revenu sur l’affaire Sweet Beauty. Après avoir blanchi, le Chef de l’Etat, Macky Sall de ce « complot », il a toutefois émis des doutes sur l’entourage présidentiel. «Y a-t-il eu, par contre, des proches du chef de l’État qui ont eu à s’impliquer directement ou indirectement, qui ont été à l’instigation ou ont aidé à la réalisation de la plainte, qui ont armé le bras de cette jeune masseuse pour abattre Sonko ? Probablement oui, voire même certainement, au vu de la masse fournie des ennemis du leader de Pastef passé sur des cadavres sur le chemin de son ascension politique. À force de déballages, d’attaques sanguines, il a en effet brisé des carrières, des familles, des vies tout court. Au rang de ses victimes, des hommes politiques, de grands commis de l’État, des hommes d’affaires, des personnalités de la société civile.. ».
Mais, recadre-t-il, si ses ennemis ont ficelé son cas ou tenté de le corser, l’ont-ils, de force, traîné jusqu’à ce salon de massage aux allures de maison de passe, un soir de couvre-feu ? «Ne doit-on pas, si on veut parler vrai, lui dire de regarder en face sa propre responsabilité pour être sorti masqué, sans chauffeur ni garde du corps, une nuit de couvre-feu, pour se retrouver dans un endroit où il n’y a que du massage de plaisance ? », s’interroge-t-il.
A l’en croire, «l’argument de la douleur lombaire ne trompe personne ». Pour cause, Cheikh Yérim Seck a indiqué que le pays pullule de kinésithérapeutes qu’il aurait pu consulter, même en urgence sous le couvre-feu. «Les médecins étaient autorisés à circuler, tout comme les malades. Se rendre à Sweet Beauty dans ces conditions troubles n’est toutefois pas une infraction pénale. Tout comme y avoir une relation sexuelle avec une masseuse majeure et consentante. De cette sortie nocturne, toutefois, est partie l’une des pires convulsions de notre histoire politique récente », rappelle-t-il.