La confrontation tant redoutée entre des partisans de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) et ceux de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu a bien eu lieu durant l’arrivée de Ousmane Sonko dans la commune de Ourossogui aux environs de minuit. Tout juste au niveau du carrefour de la ville où des militants de BBY qu’on dit être des proches du maire Me Moussa Bocar Thiam, ont jeté des pierres sur les véhicules à l’avant-garde du cortège du président de Pastef qui se trouvait au milieu du peloton. Une situation désinvolte qui a poussé les éléments de la sécurité d’Ousmane Sonko à réagir de manière spontanée en se bagarrant avec les assaillants.
Les accrochages ont failli virer au drame au regard des nombreux blessés enregistrés, n’eût été l’intervention de la gendarmerie, qui a dû procéder à des jets de grenades lacrymogènes pour maintenir l’ordre.
Revenant sur ces affrontements, Déthié Fall, le mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi, qui exige le respect des libertés démocratiques, celui des institutions et de la dignité humaine, a condamné l’attitude du député-maire Farba Ngom qui menaçait la coalition de sa venue au Fouta. Une provocation qui de son avis ne pouvait pas passer, car « Il faut que les gens du pouvoir apprennent à respecter les gens et les autres sensibilités politiques », sermonne-t-il.
A la suite des allocutions des leaders de l’inter-coalition, parmi lesquels Barthélémy Dias, Ousmane Sonko a commencé son discours en formulant son respect aux différents chefs religieux du Fouta.
Abordant avec nuance, les attaques perpétrées contre son cortège, le leader de Pastef qui fustige l’hypocrisie, a dit, en tant que démocrate, valoriser et accepter la confrontation d’idées et non la bataille. Clamant son appartenance à l’ethnie poular, Ousmane Sonko, dit condamner toute doctrine professant l’éthnicisme et prescrit le slogan « nedo ko bandoum », comme un outil de propagande politique. Lequel, de son avis n’a pas eu un retour conséquent, au regard des maux dont souffrent les populations dans cette partie nord du pays. Pour annoncer, « qu’en 12 ans années de présidence sous le magistère de Macky Sall, rien n’a changé dans la région ». A cet égard, le leader de Pastef qui préconise la rupture, a dit attendre du Fouta qui a « la clé du rééquilibrage », une participation conséquente dans le combat de la reprise de la souveraineté nationale.