Afrikajom Center a exprimé sa vive préoccupation, par rapport aux tensions récurrentes liées à l’application de la loi sur le parrainage à chaque élection au Sénégal. Pour préserver les acquis démocratiques qui ont garanti jusqu’à ce jour la paix civile et la stabilité que beaucoup de pays africains nous envient, son président fondateur, Alioune Tine, a formulé plusieurs recommandations selon le journal Leral.
D’abord, M. Tine demande d’engager une réflexion collective et globale de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral : à savoir l’administration, la justice, les acteurs politiques, les organes de régulation dont la CENA et le CNRA, la société civile, les médias, pour voir comment améliorer et créer du consensus sur le parrainage.
Ensuite, faire de la correction un élément essentiel inhérent au processus électoral des jeunes et fragiles démocraties en construction, en reconnaissant la liberté de candidature comme une liberté fondamentale garantie par la Constitution et les conventions internationales auxquelles le Sénégal est partie prenante.
De fait, il estime que la régularisation et l’accompagnement des candidats en quête d’éligibilité doit être privilégiée par l’administration électorale. Celle-ci ne doit pas traiter le contentieux électoral et surtout ne pas décider de qui doit participer ou non aux élections, prérogative qui doit rester du ressort exclusif de la justice.
Enfin, il propose une information à temps des mandataires et tous les acteurs impliqués dans le processus, afin d’éviter tout acte susceptible de créer des violences électorales inutiles et généralisées du fait de la mauvaise foi, des manipulations politiciennes, du manque d’impartialité et d’indépendance des acteurs impliqués dans le processus électoral comme candidats, régulateurs, médias, sociétés civiles, etc.