Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique invite l’Etat du Sénégal à plus de transparence et d’actes forts pour la sauvegarde du secteur. Une invite qui fait suite à la publication du rapport et de la décision N°05/2021 de l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) portant sur la délivrance des licences de pêches au Sénégal.
En effet, le rapport de l’OFNAC révèle que dans certains cas, la délivrance par le ministère de la Pêche d’une lettre de garantie dite « promesse de licence de pêche » à des navires en phase de naturalisation a été constaté.
Greenpeace Afrique indique que cette pratique n’est prévue, ni par le Code de la Pêche maritime, ni par une disposition réglementaire habilitant l’autorité concernée à procéder de la sorte.
En outre, l’attribution de la licence de pêche démersale profonde, option « chalutiers poissonniers et céphalopodiers » à des bateaux, constitue une violation de la loi par le Ministre de la Pêche et de l’Economie maritime dans la période 2014 – 2019 alors que cette catégorie de licence n’existe pas encore selon la structure de lutte contre la corruption.
‘’Ces manquements soulevés par le rapport de l’OFNAC confortent les inquiétudes de Greenpeace Afrique, qui, depuis des années demande un audit et la publication de la liste des navires autorisés au Sénégal.’’, a soutenu Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.
‘’Nous ne devons pas laisser un secteur aussi important sombrer dans des pratiques nébuleuses. C’est pourquoi Greenpeace Afrique appelle encore une fois l’État du Sénégal à sauver le secteur de la pêche.’’ poursuit Dr Aliou Ba.
L’OFNAC a également relevé d’autres manquements à savoir la rétention des décisions par la commission paritaire mise en place pour statuer sur la suite réservée à ces licences. Selon le document, ladite commission n’a pas souhaité rapporter les décisions d’octroi de licences en cause, et a attendu l’expiration de ces dernières avant de procéder à la régularisation par le changement de l’option.
Greenpeace Afrique compte suivre de près la suite donnée à ce rapport d’enquête.